Minyulite

	Minyulite; Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates
	; Cristaux incolores de minyulite de la carrière Tom's Phosphate, Kapunda, Mont Lofty, Australie du Sud (largeur du champ : 4 mm)
Général
Classe de Strunz	8.DH.05
Classe de Dana	42.11.5.1
Formule chimique	KAl2(PO4)2F · 4H2O
Identification
Couleur	incolore, blanc, jaune verdâtre ; incolore en lumière transmise.
Système cristallin	orthorhombique
Classe cristalline et groupe d'espace	mm2 - pyramidale; Pba2
Clivage	{001} parfait
Cassure	irrégulière - surfaces planes (pas de clivage) fracturées selon un motif irrégulier
Habitus	cristallin - grossier. Se présente sous forme de cristaux grossiers bien formés. Les cristaux rayonnent à partir d'un centre sans produire de formes stellaires (comme la stibine)
Échelle de Mohs	3,5
Trait	blanc
Éclat	vitreux, soyeux
Propriétés optiques
Indice de réfraction	nα = 1,531, ; nβ = 1,534,; nγ = 1,538
Biréfringence	biaxiale (+), δ = 0,007; 2V = 70° (mesurée), 82° (calculée)
Dispersion optique	relativement faible
Transparence	oui
Propriétés chimiques
Densité	2,47 g/cm3 (calculée)
	Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.
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La minyulite est un minéral phosphaté rare dont la formule chimique, redéfinie en 2021 (IMA21-E), est K Al₂(P O₄)₂F · 4H₂O^[2].

Elle se présente sous forme de groupes de fins cristaux fibreux rayonnants dans les fissures rocheuses de la roche ferrugineuse phosphaté. La minyulite présente un système cristallin orthorhombique, à savoir qu'il a trois axes de longueur inégale mais tous perpendiculaires les uns aux autres. Ses constantes de cellule sont a=9,35, b=9,74 c=5,52^[3] et son symbole IMA est Myu^[4].

La minyulite a comme propriété optique d'être anisotrope ce qui signifie que la vitesse de la lumière diffère dans sa traversée selon la coupe de sa section transversale et lui donne plus d'un indice de réfraction^[5]. Le minéral est optiquement biaxial, la valeur de biréfringence de 0,007^[6] qui pour ses trois indices de réfraction donne n_α=1,531, n_β=1,534, n_γ=1,538^[7]. Les indices de réfraction sont un rapport de la vitesse de la lumière dans une médiane par rapport à la vitesse de la lumière traversant le minéral^[5].

Occurrence

Minyulite (en blanc) et sincosite (en vert), de la mine *Ross Hannibal*, Lead District, Dakota du Sud, États-Unis (taille : 7,1 × 5,4 × 2,7 cm)

Elle a été décrite en 1933 pour une occurrence en Australie occidentale et nommée d'après sa localité type, Minyulo Well^[2].

La minyulite est considérée comme un phosphate secondaire puisqu'elle nait de l'altération d'un phosphate primaire. Elle est associée à la dufrénite, l'apatite, la fluellite, la wavellite, la variscite et la leucophosphite^[2].

Ce minéral peut être trouvé dans la zone rocheuse phosphatée sous-jacente du sol aviaire^[8]. La minyulite ne se trouve pas en abondance, toutefois on la trouve fréquemment sur le littoral de l'Arctique maritime^[9].

Références

↑ La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
↑ ^{a b et c} (en) « Minyulite », sur Mindat
↑ (en) Anthony R. Kampf, « Minyulite: Its atomic arrangement », American Mineralogist, vol. 62,‎ janvier 1977, p. 256-262 (lire en ligne [PDF])
↑ (en) « Minyulite Mineral Data », sur webmineral.com (consulté le 3 mars 2023)
↑ ^{a et b} (en) Cornelis Klein, Barbara Dutrow et James Dwight Dana, The 23rd edition of the manual of mineral science: after James D. Dana, John Wiley & Sons, 2008 (ISBN 978-0-471-72157-4 et 978-81-265-3457-9, lire en ligne), p. 290
↑ (en) L. J. Spencer, F. A. Bannister, M. H. Hey et Hilda Bennett, « Minyulite (hydrous K-Al fluophosphate) from South Australia », Mineralogical magazine and journal of the Mineralogical Society, vol. 26, n^o 181,‎ juin 1943, p. 309–314 (ISSN 0369-0148, DOI 10.1180/minmag.1943.026.181.01, résumé)
↑ (en) S. E. Simpson et C. R. Lemesurier, « Munyulite, a new phosphate mineral from Dandaragan, W.A. », Journal of the Royal Society of Western Australia, vol. 19,‎ 8 mai 1933, p. 13 - 16 (lire en ligne [PDF])
↑ « Sol aviaire », ou plus rarement « sol ornithogène », voire « sol ornithogénique » en français désigne une couche pédologique formée par le guano des oiseaux. Orthogenic soil en anglais est par contre une locution courante de la terminologie scientifique.
↑ (en) Andrzej Edward Tatur et Alexander Keck, « Phosphates in ornithogenic soils of the Maritime Antarctic », Environmental Science,‎ 1^er mars 1990 (résumé)

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[1] La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.

[Mindat-2] {a b et c} (en) « Minyulite », sur Mindat

[3] (en) Anthony R. Kampf, « Minyulite: Its atomic arrangement », American Mineralogist, vol. 62,‎ janvier 1977, p. 256-262 (lire en ligne [PDF])

[4] (en) « Minyulite Mineral Data », sur webmineral.com (consulté le 3 mars 2023)

[23Dana-5] {a et b} (en) Cornelis Klein, Barbara Dutrow et James Dwight Dana, The 23rd edition of the manual of mineral science: after James D. Dana, John Wiley & Sons, 2008 (ISBN 978-0-471-72157-4 et 978-81-265-3457-9, lire en ligne), p. 290

[6] (en) L. J. Spencer, F. A. Bannister, M. H. Hey et Hilda Bennett, « Minyulite (hydrous K-Al fluophosphate) from South Australia », Mineralogical magazine and journal of the Mineralogical Society, vol. 26, n^o 181,‎ juin 1943, p. 309–314 (ISSN 0369-0148, DOI 10.1180/minmag.1943.026.181.01, résumé)

[7] (en) S. E. Simpson et C. R. Lemesurier, « Munyulite, a new phosphate mineral from Dandaragan, W.A. », Journal of the Royal Society of Western Australia, vol. 19,‎ 8 mai 1933, p. 13 - 16 (lire en ligne [PDF])

[8] « Sol aviaire », ou plus rarement « sol ornithogène », voire « sol ornithogénique » en français désigne une couche pédologique formée par le guano des oiseaux. Orthogenic soil en anglais est par contre une locution courante de la terminologie scientifique.

[9] (en) Andrzej Edward Tatur et Alexander Keck, « Phosphates in ornithogenic soils of the Maritime Antarctic », Environmental Science,‎ 1^er mars 1990 (résumé)

[1]