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Peter Jackson

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Peter Jackson
Description de cette image, également commentée ci-après
Peter Jackson au Comic-Con International de San Diego le .
Nom de naissance Peter Robert Jackson
Naissance (63 ans)
Wellington, Nouvelle-Zélande
Nationalité Drapeau de la Nouvelle-Zélande Néo-Zélandais
Profession Réalisateur
Producteur
Scénariste
Films notables Braindead
Créatures célestes
Le Seigneur des anneaux
King Kong
Le Hobbit

Sir Peter Jackson (prononcé : /ˈpiːtə ˈdʒæksən/[1]) est un réalisateur, producteur et scénariste néo-zélandais, né le à Wellington.

Peter Jackson commence sa carrière avec les comédies horrifiques Bad Taste (1987), Les Feebles (1989) et Braindead (1992), qui lui permettent d'acquérir une certaine réputation chez les amateurs de film fantastique. Il remporte par ailleurs le Grand Prix au Festival international du film fantastique d'Avoriaz 1993 pour Braindead. Le succès critique de Créatures célestes (1994) lance définitivement sa carrière, puis il connait un succès mondial avec la trilogie Le Seigneur des anneaux (2001-2003), une reprise de King Kong (2005), ainsi qu'avec la trilogie Le Hobbit (2012-2014) (les deux trilogies sont adaptées des livres de J. R. R. Tolkien). À partir de 2017, il travaille sur la série documentaire The Beatles: Get Back, qui est diffusée en ligne en 2021.

Il possède sa propre société de production : WingNut Films. Ses collaborateurs les plus réguliers sont les productrices et coscénaristes Fran Walsh (également son épouse) et Philippa Boyens, les techniciens des effets spéciaux Richard Taylor, Christian Rivers et Joe Letteri, le concepteur visuel Alan Lee, le monteur Jamie Selkirk ainsi que le directeur de la photographie Andrew Lesnie. Il reçoit trois Oscars, dont celui du meilleur réalisateur (en 2004), et il est par ailleurs le troisième réalisateur le plus rentable de tous les temps, ses films ayant rapportés plus de 6,5 milliards de dollars.

Il est fait Compagnon de l'Ordre du Mérite de Nouvelle-Zélande en 2002 pour ses services rendus au cinéma, puis est anobli chevalier de l'Ordre du Mérite de Nouvelle-Zélande en 2010 pour les mêmes raisons. Il est également nommé membre de l'Ordre de Nouvelle-Zélande en 2012, la plus haute distinction civile néo-zélandaise pour ses services extraordinaires auprès de la Couronne. Enfin, il reçoit une étoile sur le Hollywood Walk of Fame en 2014.

Jeunesse et formation

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Peter Robert Jackson est né à Wellington et grandit dans une banlieue au nord dans la baie de Pukerua[2]. Son père, William « Bill » Jackson, est comptable, sa mère, Joan Jackson (née Ruck), est ouvrière ainsi que mère au foyer. Ses parents sont des émigrants d'Angleterre. Tout juste âgé de huit ans, il trouve sa vocation : avec la caméra Super 8 de ses parents, il fait ses premières armes en réalisation. Il montre déjà un attrait pour les effets spéciaux puisqu'il crée, avec peu de moyens, des trucages inspirés par ceux de Willis O'Brien et Ray Harryhausen. À l'âge de neuf ans, la vision de King Kong le marque à jamais et il se sent dès lors une âme de réalisateur. À treize ans, il tourne dans le jardin familial une mini-reprise de son film culte avec une figurine de King Kong, une maquette de l'Empire State Building et des petits jouets, reconstituant fidèlement la célèbre scène finale dans laquelle le gorille monstrueux livre bataille à une escadrille d'avions.

Après avoir réalisé quelques courts métrages, il obtient les subsides suffisants pour mettre en chantier son premier long métrage, Bad Taste, sorti en 1987. Il s'agit d'une comédie horrifique et gore qui raconte la venue sur Terre d'une bande d'extraterrestres anthropophages. Ce film, tourné avec ses amis durant les fins de semaine sur une période de quatre années, deviendra culte. C'est aussi à cette époque qu'il rencontre Fran Walsh, sa future épouse et mère de ses enfants, et aussi une importante collaboratrice.

Premiers films et effets spéciaux

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Il poursuit sur sa lancée et tourne en 1989 Les Feebles, une parodie érotique et « sale » qui se veut une relecture iconoclaste du Muppet Show. Le film est tourné en douze semaines dans un hangar où les gentilles marionnettes deviennent paradoxalement d'horribles individus s'adonnant à la drogue, à la corruption et au meurtre.

En 1992, Peter Jackson réalise Braindead, un film gore à l'humour décapant qui le révèle aux amateurs de cinéma fantastique. Il s'agit d'un film de zombies aux activités sanglantes et outrancières, peuplé de morts-vivants stupides et animé de scènes de tueries qui vont devenir cultes pour les amateurs du genre. Ce film est son premier long métrage réalisé avec des acteurs professionnels, et remporte le Grand Prix du festival d'Avoriaz. Cependant, pour beaucoup la réputation de Jackson semble faite et les critiques le considèrent comme un jeune réalisateur peu sérieux, capable de s'acquitter exclusivement de films d'horreur aux scènes extrêmes et à l'humour déjanté.

En 1993, il s'associe à Richard Taylor — fondateur de Weta Workshop, studio d'effets spéciaux spécialisé en prothèses et maquillages (qui avait déjà travaillé sur Les Feebles) — pour fonder une nouvelle division, Weta Digital, dédiée quant à elle aux effets spéciaux numériques.

Cinéma fantastique et révélation critique (années 1990)

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En 1994, il surprend en réalisant Créatures célestes (Heavenly Creatures), un drame poétique, déchirant et onirique, inspiré d'une affaire criminelle vraie qui en son temps passionna la Nouvelle-Zélande dans les années 1950. C'est l'histoire d'un matricide commis par deux jeunes filles dont l'une deviendra la romancière Anne Perry. Ce film obtient un Lion d'Argent au festival de Venise, récolte une moisson de prix dans divers festivals et se retrouve en nomination pour l'Oscar du meilleur scénario. Il révèle également l'actrice Kate Winslet (l'héroïne du film Titanic). Heavenly Creatures propulse Peter Jackson au rang des cinéastes respectés par les critiques professionnelles et prouve qu'il peut raconter des histoires plus sérieuses que celles d'un mystérieux rat, ou des dérives sexuelles de marionnettes...

En 1995, il co-réalise Forgotten Silver, véritable coup de maître. Ce faux documentaire, dans l'esprit de ceux d'Orson Welles, porte sur un cinéaste néo-zélandais, Collin McKenzie, qui aurait inventé la majorité des techniques du cinéma moderne — film parlant, film en couleur, etc. — affirmations cautionnées par de nombreux témoignages. Le public y croit et se laisse berner même si McKenzie n'a jamais existé. La supercherie est officiellement révélée quelques jours plus tard et le film assure à Peter Jackson une place définitive dans le cœur des Néo-Zélandais.

Hollywood le courtise, et il signe chez Universal pour la réalisation de Fantômes contre fantômes (The Frighteners), une comédie mettant en vedette Michael J. Fox (Retour vers le futur) dans le rôle d'un chasseur de fantômes. Réticent toutefois à tourner à Hollywood, le réalisateur propose à Universal de délocaliser la production en Nouvelle-Zélande, siège de ses studios et de sa société d'effets spéciaux (et de paysages quasi-vierges sur le plan cinématographique), où il a l'habitude de travailler. Ces conditions sont acceptées, car Jackson fait par ailleurs la preuve que les coûts de production en seront diminués.

En cours de tournage, il reçoit plusieurs propositions des studios hollywoodiens pour d'autres projets, dont une reprise de La Planète des singes, une adaptation du Seigneur des anneaux et une autre reprise, celui de King Kong. Alors que la réalisation de La Planète des singes est finalement dévolue à Tim Burton, Peter Jackson prend une option sur le Seigneur des anneaux, et choisit de se consacrer à King Kong, son amour de jeunesse. Cependant, l'échec commercial de Fantômes contre fantômes, puis la sortie imminente de deux films concurrents — Godzilla de Roland Emmerich et Mon ami Joe — incitent Universal à annuler le projet. Jackson s'attaque donc à l'ambitieuse adaptation cinématographique de la saga de J. R. R. Tolkien, à laquelle il consacrera plus de sept ans de sa vie.

Consécration avec Le Seigneur des anneaux et King Kong (1999-2005)

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Le réalisateur en Nouvelle-Zélande à la première mondiale de Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi, en décembre 2003.

Miramax, premier investisseur, souhaite d'abord deux films, puis finalement un seul. Désireux de rester fidèle à Tolkien (bien que l'auteur n'ait pas originellement conçu son roman comme une trilogie), Peter Jackson réussit finalement à convaincre New Line Cinema de tourner trois films, correspondant aux trois tomes de la saga : Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau, Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours et Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi.

Pour écrire le scénario, Peter Jackson s'adjoint son épouse Fran Walsh, de même que Philippa Boyens et Stephen Sinclair. Les films sortis au cinéma, d'une durée variant de deux heures cinquante et une minute à trois heures et douze minutes, sont tournés simultanément de septembre 1999 à décembre 2000 en Nouvelle-Zélande. Il existe une version longue de chaque film (228, 235 et 263 minutes).

Ils tirent profit de paysages sauvages, tout en exploitant de nombreuses techniques d'effets visuels assurées par les firmes Weta Workshop et Weta Digital, dont certaines éprouvées et d'autres révolutionnaires. Ils mettent en vedette une kyrielle d'acteurs, parmi lesquels Ian McKellen, Elijah Wood, Sean Astin, Viggo Mortensen, Sean Bean, Orlando Bloom, Liv Tyler et Christopher Lee.

Lancés en décembre 2001, 2002 et 2003, ils bénéficient d'une sortie simultanée dans de nombreux pays, notamment aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande et dans les pays européens. Le succès est total, tant sur le plan artistique que commercial : une critique internationale très positive, plus de trois milliards de dollars de recettes mondiales pour une mise de départ de trois cent millions et 17 Oscars (sur 29 nominations) pour l'ensemble de la trilogie. À titre personnel, Peter Jackson remporte l'Oscar du meilleur réalisateur en 2004 pour Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi. Cette trilogie a surpassé les pronostics les plus optimistes, en plus de remettre au goût du jour un genre cinématographique, la fantasy, jusqu'alors mal-aimé.

Après le succès remporté par le Seigneur des anneaux, Peter Jackson est immédiatement relancé par Universal pour le projet de King Kong, la reprise du film original de 1933. Il signe un important contrat pour un budget de plus de 200 millions de dollars US, avec un salaire de 20 millions pour lui et ses coscénaristes plus 20 % d'intéressement sur les bénéfices, faisant de lui un des metteurs en scène les mieux payés d'Hollywood. Pour porter la nouvelle version de King Kong au grand écran, il fait appel à ses collaborateurs habituels : Frances Walsh et Philippa Boyens qui signent avec lui le scénario, puis Richard Taylor qui assure la conception des effets spéciaux.

Il s'agit d'un film de trois heures, véritable reprise du film original de Merian C. Cooper, tourné dans la baie de Wellington avec reconstitution du New York de 1933, 3 000 plans reconstitués dans les moindres détails grâce aux effets spéciaux, un réseau de rues amovibles, 1 700 figurants et 1 300 techniciens. La distribution comprend Naomi Watts (Mulholland Drive), Jack Black (L'Amour extra-large), Adrien Brody (Le Pianiste) et Andy Serkis, l'interprète de Gollum dans le Seigneur des anneaux. Le tournage débute un mois après le décès de l'actrice Fay Wray qui avait joué dans le film original et que Jackson souhaitait voir apparaître dans sa reprise pour prononcer la réplique finale. La première mondiale de King Kong a eu lieu le à New York pour une sortie mondiale fin 2005. Le film sera régulièrement cité comme l'un des meilleurs films de l'année et remportera 3 Oscars lors de la 78e cérémonie des Oscars en 2006. Les recettes mondiales s'élèvent à 556 millions de dollars, faisant de lui le cinquième plus grand succès cinématographique de 2005. Le film fit 3,5 millions d'entrées en France.

Passage intimiste avec Lovely Bones (2009)

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Le réalisateur au San Diego Comic-Con 2009, l'année de sortie de Lovely Bones.

Après King Kong, Peter Jackson se consacre à un projet moins ambitieux et plus intimiste que ses précédents films. Doté d'un budget de 65 millions de dollars et d'une campagne mercatique virale, le film Lovely Bones est l'adaptation cinématographique du roman La Nostalgie de l'ange d'Alice Sebold. La distribution inclut Saoirse Ronan et Mark Wahlberg ; le film est coproduit par DreamWorks. Le film sort fin 2009 en Nouvelle-Zélande et début 2010 dans le reste du monde. Le succès ne sera pas vraiment au rendez-vous. Commercialement, avec 93 millions de dollars au Box-Office, le film ne comble pas les dépenses publicitaires, le film ne dépasse les 300 000 entrées en France, la concurrence fut particulièrement élevée (La Princesse et la Grenouille et Avatar). Artistiquement, la critique fut très mitigée sur le film, s'égarant entre drame et thriller, le film tombe dans la maladresse.

Le procès avec New Line et Le Hobbit (années 2010)

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Le cinéaste à la première mondiale de Le Hobbit : Un voyage inattendu, en novembre 2012.
Puis au San Diego Comic-Con 2014, pour la promotion de Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées.

En , Peter Jackson poursuit en justice New Line, affirmant qu’il avait perdu les recettes de marchandisage de La Communauté de l’anneau, premier volet de la trilogie. Bien que le réalisateur ait estimé la poursuite mineure et qu’il pensait que la New Line le laisserait diriger le film encore une fois, son cofondateur Robert Shaye a été très affecté par le procès et a déclaré en que le réalisateur ne dirigera aucun nouveau film pour la New Line, l’accusant d’être trop « gourmand » et allant même jusqu’à le qualifier d’« individu myope et arrogant », regrettant « la perte d’un ami. » Il est donc écarté du projet Le Hobbit, préquelle du Seigneur des anneaux. La production cherche alors un nouveau réalisateur en pour une sortie en 2009.

Dès , les tensions s’atténuent entre le réalisateur et la production, en partie grâce au projet, que les fans et les acteurs n’imaginent pas sans lui. C’est pourquoi l'adaptation cinématographique du Hobbit est officiellement lancé en décembre de la même année pour une sortie en 2010 (le film sera finalement retardé d’un an), Peter Jackson occupant le poste de producteur et coscénariste, refusant celui de réalisateur de peur d’être insatisfait du résultat final face à l’ampleur de sa « trilogie » et de rivaliser avec cette dernière. Sam Raimi entame alors de sérieuses négociations avec la New Line, étant le préféré de Peter Jackson, avant que Guillermo del Toro ne soit nommé en tant que réalisateur. Cependant, le , Guillermo del Toro démissionne de son poste de réalisateur à la suite des nombreux retards et problèmes financiers accumulés par la MGM. Toutefois, il reste à son poste de coscénariste.

Après ce flou artistique, on annonce que Peter Jackson occupera finalement le rôle de réalisateur. Ce dernier confirme à la mi-octobre 2010 que le tournage des deux volets en relief débutera en mars 2011. Fin octobre le feu vert est lancé pour la production des deux films, les acteurs sont dévoilés et les dates confirmées. En juillet 2012, Jackson annonce que l'adaptation est prolongée et devient une trilogie. Le Hobbit : Un voyage inattendu, Le Hobbit : La Désolation de Smaug et Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées sortent en décembre 2012, 2013 et 2014. La trilogie sera un triomphe commercial, rapportant près de trois milliards de dollars de recettes mondiales, ce qui rentabilise largement le budget de 250 millions pour chaque volet. Cependant, la réception critique est dans l'ensemble mitigée, contrairement à celle du Seigneur des Anneaux qui fut très positive.

Tintin et The Beatles: Get back (années 2010–2020)

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De concert avec Steven Spielberg, Peter Jackson produit l'adaptation cinématographique de Tintin. Pour animer les personnages de la célèbre bande dessinée de Hergé, Weta Digital utilise un nouveau procédé de capture de mouvement. Spielberg réalise le premier film et Jackson le second. Il s'agit d'une production d'envergure dont le budget avoisine les 100 millions de dollars. Le premier opus, Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne, est sorti sur les écrans belges et français le .

Dans le cadre de la sortie de son dernier film comme réalisateur, le , Steven Spielberg déclare que Peter Jackson s'attèlera au tournage du deuxième film après la sortie de son documentaire, en fin d'année 2018. Il faut prévoir la post-production, donc « pas de sortie de film avant 2021 » (soit 10 ans après le premier film)[3]. Dans le cadre des 90 ans de la série de bande-dessinée Tintin, le , le projet d'un second film Tintin est confirmé par le directeur éditorial de Casterman[4]. Aucune nouvelle depuis tant de la part de l'éditeur que des producteurs. Près de dix ans après le premier film, le projet semble de nouveau au point mort.

À partir de 2017, Peter Jackson travaille sur un projet très spécial. Durant le mois de janvier 1969, les Beatles avaient répété et enregistré, sous l'œil des caméras de Michael Lindsay-Hogg qui tournaient en continu, l'album Let It Be. Un film éponyme en avaient été tiré en 1970. Mais environ 60 heures d'images, se concluant par un concert privé sur le toit de l'immeuble de leur compagnie Apple Corps, étaient restées inédites durant plus de cinquante ans[5]. Peter Jackson passe donc plus de trois ans à visionner ces archives qu'il a été le premier à pouvoir visionner[5], à les restaurer et à les montrer.

Le résultat est un documentaire en trois parties de deux heures chacune, intitulé The Beatles : Get Back. Il est diffusé à partir du 25 novembre 2021 sur la plateforme Disney+[6]. Alors que le film de 1970 insistait sur les déboires d'un groupe en train de se disloquer, Peter Jackson entend « casser le mythe ». Il déclare : « J'ai été soulagé de découvrir que la réalité est différente du mythe. Après avoir passé en revue les images et les sons réalisés par Michael Lindsay-Hogg dix-huit mois avant leur séparation, j'ai découvert un document historique inestimable. Bien entendu, il y a des tensions, mais rien de la discorde qui est souvent associée à ce projet. Regarder John, Paul, George et Ringo travailler ensemble à la création de ces classiques est non seulement fascinant, mais aussi drôle, exaltant et étonnamment intime »[7]. Il dit aussi « C'est une sorte de rêve de fan impossible. J'aurais aimé entrer dans une machine à remonter le temps et m'assoir dans un coin pendant qu'ils travaillaient. Juste un jour, juste les regarder, et je serais là, assis, vraiment tranquille. Eh bien savez-vous quoi ? La machine à remonter le temps est là, maintenant ! »[5].

Peter Jackson a caressé pour un temps l'idée de produire l'adaptation cinématographique du populaire jeu Halo, dont le tournage devait avoir lieu en 2007. Le projet fut abandonné puisque les deux studios qui s'étaient engagés à le financer, 20th Century Fox et Universal, ont finalement trouvé l'aventure trop risquée.

Vie personnelle

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Il est marié à la productrice et scénariste Fran Walsh, avec qui il a deux enfants, Billy (née en 1995) et Katie (née en 1996).

Filmographie

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N.B. : avant d'entreprendre son premier long métrage, Bad Taste, Peter Jackson a réalisé cinq courts métrages : The Dwarf Patrol, World War 2, The Valley, James Bond et Curse of the Gravetaker.

En tant que réalisateur

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En tant que producteur

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En tant que scénariste

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En tant qu'acteur

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Caméos :

Distinctions

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Caricature par Allan Barbeau

Le , Peter Jackson est fait Chevalier de l'Ordre du Mérite de Nouvelle-Zélande, le premier titre de noblesse britannique. Ce prix lui a été attribué pour ses « services rendus au cinéma[8] ».

Les films de Peter Jackson ont remporté 6,65 milliards de dollars de recettes dans le monde entier, il est le troisième cinéaste le plus rentable de l'histoire du cinéma derrière James Cameron (8,74 milliards) et Steven Spielberg (12,04 milliards).

Film Budget Recette
Bad Taste 11 000 $ 150 000 $
Les Feebles 750 000 $ 80 000 $
Braindead 3 000 000 $ 1 870 578 $
Créatures célestes 5 000 000 $ 5 438 120 $
Fantômes contre fantômes 12 000 000 $ 29 359 216 $
Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau 93 000 000 $ 898 204 420 $
Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours 94 000 000 $ 947 944 270 $
Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi 94 000 000 $ 1 147 633 833 $
King Kong 207 000 000 $ 562 363 449 $
Lovely Bones 65 000 000 $ 93 621 340 $
Le Hobbit : Un voyage inattendu 180 000 000 $ 1 021 106 749 $
Le Hobbit : La Désolation de Smaug 220 000 000 $ 959 079 095 $
Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées 250 000 000 $ 962 253 946 $
Total 1 223 761 000 $ 6 652 202 805 $

Notes et références

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  1. Prononciation en anglais britannique standard retranscrite selon la API.
  2. (en) Ian Pryor, Peter Jackson : from Prince of splatter to Lord of the rings (ISBN 9781466872608 et 1466872608, OCLC 880353104, lire en ligne), p. 25
  3. « Les Aventures de Tintin: Steven Spielberg confirme la suite réalisée par Peter Jackson », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  4. AFP agence et Léa Dubois, « Tintin : ce que l'on sait du film de Peter Jackson et Steven Spielberg », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  5. a b et c (en) Ben Sisario, « Know How the Beatles Ended? Peter Jackson May Change Your Mind », sur nyt.com, The New York Times, (consulté le )
  6. Delphine de Freitas, « "The Beatles : Get Back" : le docu inédit de Peter Jackson sera diffusé à l’automne sur Disney+ », sur lci.fr, (consulté le )
  7. Jérôme Lachasse, « Peter Jackson va réaliser un documentaire sur les Beatles à base d'images inédites », BFMTV,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Nouvelles - Peter Jackson devient «chevalier» - MonCinéma.ca

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Bibliographie

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Liens externes

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