Réalisation:
Matt SarneckiPhotographie:
Anna SmoroňováMusique:
Kristian Eidnes AndersenRésumés(1)
À l’origine de ce film, l'imposant dossier d’enquête de la police slovaque (70 téraoctets de données sensibles), mis à la disposition des collègues de Jan Kuciak. Après l’avoir analysé dans le plus grand secret, ceux-ci s’en sont ouverts au réalisateur Matt Sarnecki, spécialisé dans les sujets liés au crime organisé : une manière, comme l’explique l’une des journalistes, de protéger les preuves, au cas où des membres du gouvernement impliqués reviendraient au pouvoir. Les informations révélées sont saisissantes, et si le montage du documentaire s’avère d’une efficacité hollywoodienne, il ne fait jamais oublier le poids de leur réalité. Le récit d’une enquête sans failles, doublé d’une description méticuleuse de la corruption d’un gouvernement aux apparences démocratiques, au cœur de l’Union européenne. Le travail journalistique, outil indispensable pour protéger cette même démocratie, se retrouve mis en valeur. Ce film d’une rare intensité, aux révélations édifiantes, à commencer par les échanges de SMS entre accusés, convoque les témoignages de proches des deux victimes, de journalistes, d'enquêteurs et d'avocats. (Arte)
(plus)Critiques (2)
Même si l’on pourrait penser bien connaître toute cette histoire par ce qu’on a appris dans les médias, le documentaire The Killing of a Journalist nous révèle habilement les informations clés en rapport avec le déroulement complexe des événements et présente soigneusement les choses au spectateur. Difficile alors de ne pas être surpris à de nombreuses reprises et de ne pas secouer la tête en se disant que, décidément, toute cette situation était – est toujours et continuera à être – bien « fucked up » en Slovaquie. Et il est bon de s’en souvenir, de continuer à en parler activement et de ne pas fermer les yeux. Que dire de plus ? C’était vraiment fort. [KVIFF 2022] ()
The big advantage is the perspective of a personally uninterested Danish director, thanks to which we have the opportunity to gain a fairly compact overview of the whole problem with a somewhat cynical distance. The labeling of the film as a story of hope in the ongoing struggle for justice in a country that is currently at an absolute moral and ethical low (with what language and with what arguments did the garbage evaluations arrive here?) then seems almost comical. The comic relief is provided by Kočner's eager lawyer, who seizes every shred of uncertainty from which he could make a big argument for the client's innocence, and in his relentless effort to convince us that he believes it himself, he seems on the verge of bursting out laughing at any moment. The strongest impact is undoubtedly in the scenes where we recognize the banality of evil during the reconstruction of the murder itself through its perpetrator. ()