La direction de La France insoumise continue de dénoncer une « opération politico-judiciaire » ciblant les proches de Jean-Luc Mélenchon. Certains élus du parti se contentent de relayer la ligne officielle, quand d’autres se murent dans le silence afin d’éviter les problèmes.
Qui sont les ministres de Michel Barnier ? Ce gouvernement est-il de droite dure, ou carrément réactionnaire ? Combien de temps peut-il durer ? Dans « À l’air libre », les journalistes du pôle politique de Mediapart répondent aux questions que vous vous posez.
Lundi s’est ouvert le procès des procurations frauduleuses de la droite marseillaise pendant les élections municipales de 2020. Malgré l’absence préjudiciable de trois prévenus clés, les débats se sont penchés sur les mandats collectés au sein d’un Ehpad.
Connu pour ses prises de position très conservatrices, le nouveau ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Patrick Hetzel, figure discrète de LR, portera au gouvernement ses combats contre l’« islamo-gauchisme » et le « wokisme » sur les campus.
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Le nouveau gouvernement a été construit lors de réunions 100 % masculine. Et cela se voit : aucune femme à un poste régalien, des ministres hostiles à l’IVG dans la Constitution et aux droits des personnes LGBTQI+, et un simple secrétariat d’État à l’égalité femmes-hommes.
Le choix de ministres comme Bruno Retailleau, Othman Nasrou, Astrid Panosyan-Bouvet ou Patrick Hetzel démontre combien la banalisation de la haine de l’autre a cheminé ces dernières années, jusqu’à être consacrée par Emmanuel Macron. Hier soir sur TF1, le ministre de l’intérieur a d’ailleurs confirmé son obsession pour l’immigration.
La composition très droitière du gouvernement Barnier a créé un grand malaise parmi les troupes macronistes. Certains députés réfléchissent sérieusement à quitter leur groupe avant même la déclaration de politique générale.
La formation du gouvernement Barnier ne correspond ni aux canons de la Ve République, ni à ceux d’un régime parlementaire plus classique. Le chef de l’État et son premier ministre foncent dangereusement vers un no man’s land de la légitimité.
Le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale dénonce « la continuation du macronisme en pire ». Il annonce qu’à défaut d’une cohabitation au sein de l’exécutif, le président de la République devra la subir à l’Assemblée.
Bruno Retailleau, Annie Genevard, François-Noël Buffet, Othman Nasrou, Patrick Hetzel, Sophie Primas... Le gouvernement de Michel Barnier compte de nombreux entrants, pour beaucoup issus de la ligne la plus conservatrice du parti Les Républicains.
Lutte contre l’ouverture du mariage aux personnes LGBT+, propos transphobes, opposition à la constitutionnalisation de l’IVG : le nouveau gouvernement Barnier est marqué par des positions contre l’égalité des droits. Un signal à rebours des quelques rares avancées sociétales portées jusqu’ici par la Macronie.
Emmanuel Macron a nommé samedi le gouvernement le plus à droite depuis douze ans. Derrière Michel Barnier, toutes les droites y figurent, quitte à bafouer les résultats du 7 juillet. La nomination de Didier Migaud à la justice fait figure de caution de gauche. Pour le reste, le coup de barre est aussi clair que l’édifice paraît bancal.
L’écologiste Marie Toussaint revient sur le virage à droite de la nouvelle Commission européenne et dénonce l’affaiblissement de l’influence française à Bruxelles, après la désignation de Stéphane Séjourné en dernière minute. « Ce sera un mandat de combat et de résistance » pour les gauches, pronostique-t-elle.
En Allemagne, l’ancienne figure de Die Linke perce avec un discours dur sur l’immigration et les questions de société. En France, elle n’a guère d’équivalent. Même le positionnement de François Ruffin n’est pas du même ordre. Explications.
La première équipe gouvernementale de Michel Barnier devrait être annoncée dans le week-end. Une liste de trente-huit noms, les deux pieds à droite, a circulé avant même d’être formellement présentée à l’Élysée.
L’élue de Loire-Atlantique, soutien de la première heure du président de la République, revient sur les deux années éprouvantes qui ont conduit à sa décision de quitter le groupe macroniste à l’Assemblée nationale. Et ce, avant même la nomination du gouvernement Barnier.