Schneider CD
Tracteur à chenilles type CD | |
Schneider CD au salon Rétromobile 2017. | |
Caractéristiques de service | |
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Type | Tracteur chenillé |
Service | 1917 - 1945 |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Production | |
Concepteur | Schneider et Cie |
Année de conception | 1916 |
Constructeur | Société d'outillage mécanique et d'usinage d'artillerie |
Production | 1917 - 1918 |
Unités produites | 380 |
Variantes | Schneider CD3 |
Caractéristiques générales | |
Équipage | 2 |
Longueur | 6,32 m |
Largeur | 2,30 m |
Hauteur | 2,02 m |
Masse au combat | 10 t |
Mobilité | |
Moteur | 4-cylindres 135-170 |
Puissance | 60 ch |
Vitesse sur route | 8,2 km/h |
Puissance massique | 6 ch/t |
Autonomie | 80 km |
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Le Schneider CD (ou tracteur à chenilles type CD) est un véhicule chenillé de transport utilisé par l'artillerie française pendant la Première Guerre mondiale et jusqu'en 1940.
Conception
[modifier | modifier le code]Les tracteurs Holt, adoptés en 1915 par les artilleries alliées pour manœuvrer dans les champs de bataille dévastés, se révèlent peu adaptés au transport des munitions pour l'artillerie lourde[1].
Schneider propose donc un chenillé lourd capable de tracter des pièces d'artillerie ou de transporter des munitions, basé sur son char Schneider CA1[1]. Commandés à 500 exemplaires en octobre 1916[2] (ou janvier 1917[3]), seulement vingt ont été produits à la fin de l'année 1917, dont le prototype sorti en avril. Le , 250 ont été livrés, construits à Saint-Ouen par la SOMUA, filiale de Schneider[3],[4]. Ils sont mis en service dans les sections de transport de munitions des régiments d'artillerie lourde à tracteurs, à raison de cinq puis dix tracteurs par régiment[5]. Les 130 suivants produits ensuite sont majoritairement vendus à des utilisateurs civils[2].
Les tracteurs type CD civils sont utilisés après guerre pour des travaux agricoles ou forestiers[2], ou encore comme déneigeuses[6].
En 1939-1940, des Schneider CD sont toujours en service dans l'Armée française. Certains sont capturés par la Wehrmacht[2].
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Sur le châssis sont montés successivement le poste de conduite, le réservoir d'essence et une caisse de transport[2].
Le moteur du Schneider CD est un moteur à essence 4-cylindres 135-170, développant 60 ch[6]. Pesant 10 t, le tracteur CD peut embarquer trois tonnes de matériel[1],[2].
Variantes
[modifier | modifier le code]Une remorque est étudiée pour accompagner le CD mais n'est pas mise en production[4].
Schneider proposera également le tracteur CD3, un prototype de tracteurs capables de porter une pièce d'artillerie lourde[4],[7].
Les Allemands modifieront un Schneider CD et l'équiperont d'un canon de 50 mm. Cet exemplaire sert jusqu'en 1945 dans la poche de La Rochelle[2].
Références
[modifier | modifier le code]- François Vauvillier, « Des Tracteurs à Chenilles pour l'Artillerie I - Les Caterpillars Remorqueurs Holt, Baby Holt et Schneider CD », Histoire de guerre, blindés et matériels, no 86, , p. 54-63
- Charlie Clelland, « Schneider CD Artillery Tractor », sur www.landships.info (consulté le )
- Ch. Menu, « La triste destinée des caterpillars », dans Applications de l'industrie : la leçon d'une guerre, École supérieure de guerre, octobre 1928 - décembre 1931 (lire en ligne), p. 283-289
- Jean-Michel Boniface et Jean-Gabriel Jeudy, Les camions de la victoire : le service automobile pendant la Grande guerre, 1914-1918, Paris, Massin, (ISBN 9782402439756, OCLC 963220189), p. 136-137, 144
- Guy François, « L'artillerie lourde à tracteurs à la recherche d'une organisation optimale », Histoire de guerre, blindés et matériel, no 137, , p. 13-26
- H. Houpert, « Déneigement des routes de haute altitude », Revue du Touring club de France, no 378, , p. 177 (lire en ligne)
- François Vauvillier, « Des Tracteurs à Chenilles pour l'Artillerie II - Les Caterpillars Porteurs Renault FB et Schneider CD3 », Histoire de guerre, blindés et matériels, no 87, , p. 80-87