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Pigalle, 1938 |
On en revient toujours à Fréhel.
Parfois par les voies les plus sinueuses.
Tout vient de cet article au sujet des détournements situationnistes de
Guy Peterman publié par le collègue George le 15 octobre dernier.
Pas mal de questions restaient en suspens après ça.
Remercions donc chaleureusement les éditions-privées-hors-commerce d'avoir mis à disposition des enregistrements de ces détournements, avec des maquettes de Pour en finir avec le travail accompagnées d'une brochure où on en apprend un peu plus.
On peut les joindre à cette adresse : edition-privee-hors-commerce@mail.com pour jouir de leur salutaire taf d'archiviste
Les rocks made in Peterman ayant été publié par notre Lexomaniaque, une nouvelle surprise vient du détournement de cette valse lente de Fréhel, écrite par Charlys et Maurice Vandair (1935)
Pour mémoire :
Extrait de la brochure:
Peu de mois après
cette parution (
du disque Pour en finir avec le travail en 1973, ndr ) Guy Peterman projette de faire un disque de rocks
détournés et avec Francis Lemonnier enregistre une maquette de
quatre titre au studio Saravah en 1975.
Tout cela est détaillé article cité plus haut ndr.
[Les musiciens étaient] Francis Lemonnier,
saxophone ; Michel Muzac, guitare électrique ; Olivier
Zdrzalik-Kowalski, guitare basse,claviers. Le chanteur et le batteur
sont inconnus. Guy Peterman donne la réplique dans le premier titre.
Au cours de cette
même session d’enregistrement et avec les mêmes musiciens, un
cinquième titre est enregistré : il s’agit d’une valse dans
l’esprit du FHAR (Front homosexuel d’action révolutionnaire),
Où sont tous mes
amants ?, détournée et chantée par Jean-Louis Rançon (Francis
Lemonnier y joue de l’accordéon,
le violoncelliste est inconnu).
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O tempora, o mores ! |
Ce projet de disque
n’aboutira pas mais Guy Peterman continuera à détourner des rocks
qu’il proposera à divers groupes
musicaux dans les années 1970-1980, et récemment, en 2016, le
groupe
Gommard a enregistré
Y a du
baston dans la taule ! (Riot in Cell Block # 9) sur des paroles de
Guy Peterman.
Interprété par Le
jour de l’addition, ce rock figure aussi sur le CD La Belle qui
accompagne le livre Au pied du mur, 765
raisons d’en finir avec toutes les prisons (L’Insomniaque, 2000)
Notons que d’autres
liens avaient existé entre ces protagonistes, dont la plupart sont
décédés aujourd’hui : Guy Peterman avait connu Étienne
Roda-Gil du temps de la JAC (Jeunesse anarchiste communiste) en 1967.
Et c’est ce dernier qui avait suggéré à Francis Lemonnier et ses
amis le nom de leur groupe,
Komintern (le lien renvoie ici à l'article qui leur est consacré )...
Fin juillet 1989, «
sans amertume aucune », Guy Peterman se suicide au cyanure sur les
marches de l’Institut
médico-légal de Paris. Il est inhumé au cimetière du
Montparnasse.
Pour clore ce tour des héritages de l'incontournable Fréhel, on vous avait passé une
reprise toute en finesse de la même rengaine par les
Garçons Bouchers, en 1992 et en public. Toujours chez Georgie, on a en plus, grâce à un commentaire du sieur Hardipetit, une vidéo toute aussi savoureuse dans laquelle le rôle de la femme fatale est tenu par la camarade Lola Miesseroff (celle là-même qui commit l'intéressant
Voyage en outre-gauche chez Libertalia l'an dernier).