Je suis un écrivain qui lit beaucoup ! Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Marc Pautrel ; et ça me fait tout drôle (et plaisir aussi bien sûr, mais tout drôle quand même), pas seulement
de me retrouver carrément aux côtés de Claro et de François Bon,
mais aussi parce que, je dois le
confesser, ça n’a pas toujours été le cas. Il y a eu une longue
période où, après avoir lu surtout de la science-fiction, après avoir lu
surtout des classiques, après avoir lu surtout Beckett, je
n’ai plus rien lu du tout. Sauf un peu de zoologie et de botanique.
Et de mycologie aussi. (J’en garde encore des traces. Le dipneuste
africain et le clitopile petite prune me sont plus familiers
que Deleuze et Derrida. Aucun jugement de valeur là-dedans bien sûr,
c’est juste comme ça.) Mais ça ne compte pas : je n’étais pas encore
« écrivain » (ou plutôt pas
officiellement, puisque pas publié, lu juste par moi et… par moi). En
revanche, des écrivains qui lisent leurs contemporains, en plus de
ceux précités et de Marc lui-même, je ne connais presque que ça ! N’en
déplaise à Wrath,
puisque c’est ce blog qui a suscité la réaction de Marc. (Je ne le
connais pas vraiment, ce blog, mais il doit être forcément très bien :
je
crois bien que c’est là que j’ai appris que j’étais un mythe ! Le « mythe du
manuscrit envoyé par la poste », paraît-il. Je crois que nous
sommes quelques-uns encore, d’ailleurs, quelques mythes à hanter le
vaste monde ; ça fait plaisir de le savoir. Quand
on se rencontre, on bavarde, comme ça, entre mythes ; c’est
chouette.) Cela dit, il reste encore, j’ai plaisir à le dire, quelques
personnes qui ne sont pas du tout des écrivains, n’ont
aucune ambition ni aucun intérêt professionnel dans ce domaine, et
qui lisent ! Ne me regardez pas avec ces yeux-là ; je le sais, j’en ai
rencontré, en chair et en os ! Il y en a
aussi que l’on n’a pas rencontré dans la vraie vie, mais simplement
par leurs commentaires sur les blogs, ces commentaires que je vois
volontiers comme un espace de bavardage, pour reprendre
l’expression de Sébastien Smirou, où hélas l’impénitent bavard n’a pas toujours assez le temps
d’aller bavarder. Car enfin, si j’ai eu le bonheur de rappeler Pierre Bettencourt
à la mémoire de Marc et de quelques autres,
c’est tout bonnement (comme disait ma grand-mère) grâce à l’espace
commentaires de ces Hublots. Ne rendons pas à César ce qui est à Depluloin (qui n’a pas de
blog, donc pas de lien, mais que tout le monde connaît déjà). Merci à lui.
mardi 29 septembre 2009
lundi 28 septembre 2009
un penchant coupable pour l’oryctérope et pour le pangolin
Drôle d’impression, à y repenser, que le souvenir de ces deux couvertures jumelles
pour des livres qui n’ont sans doute rien en commun. On en a rêvé tout
gamin, pourtant, de ces couvertures
prestigieuses, et l’on regardait de haut (de sa hauteur d’auteur qui
ne croyait pas l’être) les couvertures illustrées qui donnent à une bibliographie
des allures criardes de perroquets en volière. C’est vrai qu’un
éditeur a besoin d’un visuel (c’est comme ça qu’on dit ?) pour
incarner son identité. Le sens de son travail. L’identité éditoriale,
c’est
quelque chose qui me parle d’autant plus que c’est assez souvent l’un
des critères qui
président à mes choix de lecture. Encore faut-il que cette identité
existe – encore. Certaines de ces vieilles couvertures ont perdu de leur
sens. Gare aux mythes comme aux mites. On trouve
parfois là-dessous à peu près tout et n’importe quoi. Ou bien il
n’en reste plus qu’un cadre frileux dont surtout il ne faudrait pas
sortir. « Dans ce cadre-là, on fait du
qui-raconte. » (Surtout.) (Et encore, du qui-raconte pour Pierre,
Paul et Bernadette dont, paraît-il, on connaît les attentes.) « Dans
celui-ci (mais alors, tout petit petit), de la
poésie. » Etc. Hors de ces cadres commence l’inconfort. Ce n’est pas
le grand admirateur de Linné (il a sa rue dans
Liquide) que je suis qui va nier la pertinence de toute
tentative de classification ; mais enfin, ce qu’il y a de beau
là-dedans, zoologie ou littérature, c’est quand même bien
d’arriver là où la classification devient impossible ou presque,
non ? Ce que j’aime, moi, c’est que chaque texte édicte ses propres
règles, son propre art poétique, soit la matrice de son
propre genre – dont il sera aussi le terme. (Avec, je le confesse,
un penchant coupable pour
l’oryctérope et pour le pangolin. Mais je ne crache pas non plus sur le tupaye, le daman et le galéopithèque.)
Au
fond, il n’y a rien de bien original ni de très révolutionnaire
là-dedans. Ma culture classique n’est pas
immense, mais j’ai tout de même lu un peu ; et somme toute, est-ce
que – pour tout ce qui compte encore – ça n’a pas toujours été ainsi ?
(Alors finalement, une couverture par livre, ce n’est pas mal non plus.)
dimanche 27 septembre 2009
pourquoi
Pourquoi,
sans rien derrière, c’est le premier livre, tout petit, de Pascale
Arguedas, tout petit car plein de silence. Celui d’un adolescent, celui
d’un vieil homme. Celui de
la mémoire. Il vaut mieux n’en rien dire de peur d’en dire trop – et
d’ailleurs si je recommande la lecture de ces quelques pages j’assortis
mon conseil d’éviter ce geste trop automatique :
le livre à l’envers lire en premier lieu la quatrième de couverture,
qui a peut-être ce tort à mes yeux. Laissons résonner le silence après
la dernière phrase. Et ce Pourquoi, c’est
aussi l’occasion de découvrir un nouvel éditeur, l’Alphabet de l’Espace, chez qui Pascale est déjà en belle compagnie.
Commentaires
Je vois qu'on bichonne sa collection, c'est bien. Si un jour je suis
publié, je change de prénom; faut savoir jouer des coudes!
Commentaire n°1
posté par
Depluloin
le 27/09/2009 à 16h32
Merci Philippe, tu lis pendant que je bricole, chacun son rôle!
En rentrant, une note, que je t'offre :
En rentrant, une note, que je t'offre :
Suite à un incendie
(et non un incident) informatique, les caisses ne prennent plus les
cartes, merci de prévoir du liquide pour réduire le temps
d’attente, annonce une voix affolée à Castorama. Une autre, calme,
derrière moi : Et si j’accouche ici, aurais-je un bon d’achat à vie ? Je
me retourne, lui souris, propose : peut-être
devriez-vous accoucher en avion, le bricolage c'est au début, le
voyage…
Commentaire n°2
posté par
Pascale
le 27/09/2009 à 18h49
Je vais définitivement passer pour un fétichiste du nom, moi qui ai précisément tant de mal avec les noms.
Tiens ! Nous nous sommes croisés sans nous voir ! (Heureusement que
toi, tu ne lis pas seulement quand moi, je bricole...) (Mais elle avait
raison, cette voix affolée : il faut toujours prévoir du
Liquide... pour alimenter les incendies informatiques !)
C'était fort drôle car oui, je suis déformée, et pensais à quelque
auteur "Liquide"... Je rentre et je lis chez toi ; m'en faut pas plus
pour sourire (et merci,
superbe ton petit cadeau : "Petit livre plein de silence").
Depluloin va peut-être faire une allusion à Pascale Petit, puisqu'il est des mots qui s'entremêlent dans nos inconscients. Je le vois en relisant "petit livre..." et c'est un maître de la folie douce...
Depluloin va peut-être faire une allusion à Pascale Petit, puisqu'il est des mots qui s'entremêlent dans nos inconscients. Je le vois en relisant "petit livre..." et c'est un maître de la folie douce...
Commentaire n°5
posté par
Pascale
le 27/09/2009 à 19h17
samedi 26 septembre 2009
étrange nouvelle
Des deux poulains de l’écurie du Seuil pour la rentrée 2001, tout encadrés
de rouge avec leurs yeux pour bandeau, j’apprends que la belle a succombé à une blessure
que j’imagine ancienne – quant au bête il y a longtemps qu’il est retourné à l’état sauvage.
Commentaires
Bravo! (et aussi pour cette bibliographie qui présente tout de même
l'inconvénient du choix et empêche toute excuse du style "comme c'est
idiot, ce titre m'avait échappé"). Vous aviez raison : à la
vitesse où je lis, 2010 n'est pas si loin...
Commentaire n°1
posté par
Depluloin
le 26/09/2009 à 10h30
Je ne connais pas ses textes. Le meurtre de soi est toujours stupéfiant pour ceux qui restent.
(Les éditeurs sont vraiment casse-couettes avec ces photos d'écrivains sur les couv.)
(Les éditeurs sont vraiment casse-couettes avec ces photos d'écrivains sur les couv.)
Commentaire n°2
posté par
Anna de Sandre
le 26/09/2009 à 10h33
@ Depluloin : Mais je n'y suis pour rien ! Vous allez me faire soupçonner par la police canadienne !
@ Anna : En fait, je ne l'ai pas lue non plus, pour toutes sortes de raisons, dont la plus avouable est que j'étais, à ce moment-là, à peu près incapable de toute lecture. (A ce propos, votre précédente incarnation est désormais immortalisée malgré vous, par une expression idiomatique dont je n'approuve pas la crudité (que vous voudrez bien me pardonner), mais qui s'est néanmoins glissée sous ma plume lors d'une récente épitaphe, bien moins tragique heureusement que celle d'aujourd'hui.) Oui, ces photos, c'est assez ridicule, même si la mienne, par un heureux hasard, tombait assez en accord avec le titre (que je regrette amèrement, par ailleurs). Enfin, il est clair que la bobine de l'écrivain, ça fait partie du marketing, hélas.
@ Anna : En fait, je ne l'ai pas lue non plus, pour toutes sortes de raisons, dont la plus avouable est que j'étais, à ce moment-là, à peu près incapable de toute lecture. (A ce propos, votre précédente incarnation est désormais immortalisée malgré vous, par une expression idiomatique dont je n'approuve pas la crudité (que vous voudrez bien me pardonner), mais qui s'est néanmoins glissée sous ma plume lors d'une récente épitaphe, bien moins tragique heureusement que celle d'aujourd'hui.) Oui, ces photos, c'est assez ridicule, même si la mienne, par un heureux hasard, tombait assez en accord avec le titre (que je regrette amèrement, par ailleurs). Enfin, il est clair que la bobine de l'écrivain, ça fait partie du marketing, hélas.
Allons, allons! Chacun sait qu'un seul de vos regards peut tordre une
petite cuillère aussi bien qu'un cœur outre-atlantiquien (?).
Commentaire n°4
posté par
Depluloin
le 26/09/2009 à 11h24
Philippe, votre habileté à manier le "lien" est digne du divin
marquis. Et quel plaisir en effet! (Et bientôt je vais me prendre pour
une sorte de Tarzan sautant de liane en liane...)
Commentaire n°6
posté par
Depluloin
le 26/09/2009 à 16h54
De quelle expression idiomatique parlez-vous ? J'avoue ne pas avoir
compris votre parenthèse, ne sachant pas de quoi (ou sur quel blog ?)
il retourne.
Commentaire n°7
posté par
Anna de Sandre
le 26/09/2009 à 20h57
C'est dans le blues de Couperin, quelques étages en-dessous.
Il croit pouvoir s'échapper mais nous le tenons par son piano droit -
et Couperin. Croyez-moi, il nous reviendrat, roide, cambré sur son piano
droit. Sinon foutez-lui la paix.
Commentaire n°9
posté par
Depluloin
le 27/09/2009 à 01h45
Je voulais dire : Oh l'ortographe!! Mais j'ai plusieurs vies, plusieurs siècles...
Commentaire n°10
posté par
Depluloin
le 27/09/2009 à 01h51
Les yeux de l'une ont disparu, les yeux de l'autres sont des hublots : liquide effaceur, la vie.
Commentaire n°11
posté par
Dominique Hasselmann
le 27/09/2009 à 09h39
Quel designer proposera un jour un bandeau sur les yeux des auteurs ?
... le jour où leur nom sera "anonymé" sur la couverture !
Commentaire n°13
posté par
Dominique Hasselmann
le 27/09/2009 à 10h33
mardi 22 septembre 2009
Couperin me flanque le blues
Couperin me flanque le blues aujourd’hui quand je l’écoute jouer par un petit garçon quasi sépia qui vient de tirer sa révérence de blogueur jusque là quotidien ou presque, quotidienne ou presque aussi ma lecture matinale depuis le début de ces
Idées heureuses. Bien sûr, même si le projet et les raisons sont tout autres, cet arrêt fait écho pour moi à celui tout récent de Zazieweb.
Et il y a eu des précédents récents comme celui de Sébastien Smirou
chez qui j’allais aussi assez souvent, avec l’impression de voir ce
qu’il voulait dire. Par superstition je ne nommerai pas d’autres blogs qui me sont chers et dont le ralentissement m’inquiète.
Chez Didier, je suis allé manifester, tambouriner contre
la porte en pure perte, mais c’était surtout par goût du scandale.
Car au fond, je le comprends parfaitement. Le blog, et ce qu’il y a
autour, prend un temps considérable, surtout pour ceux qui
n’en ont pas. D’ailleurs, si j’en tiens un, c’est aussi pour
m’empêcher d’avoir le temps d’écrire, en écrivant quand même (c’est un
peu long à expliquer pour aujourd’hui). Il arrivera un jour où
j’aurai envie de reprendre ce temps, à ce moment-là il faudra bien
au moins ralentir les Hublots, voire… Mais pour le moment, égoïstement, les Idées heureuses
vont vraiment me
manquer. Tiens, coïncidence : le livre que je suis en train de lire,
qui traîne un peu par manque de temps justement mais ce n’est pas plus
mal – ça fait durer le cauchemar –, c’est là que
j’avais trouvé l’idée de sa lecture. On a, pour alimenter ses
lectures, besoin d’un réseau d’informateurs, on se le fait petit à
petit, ça prend du temps mais ça marche. Si mes lectures actuelles
sont beaucoup moins souvent décevantes qu’il y a sept ou huit ans,
c’est juste pour ça. Si tout le monde s’arrête (j’allais dire « me
lâche »), j’aurai moi-même beaucoup de mal à
emmerder Loïs (connaissez-vous cette expression locale et
pittoresque qui signifie : « susciter des envies (de lecture, s’entend)
difficiles à réprimer » ?). Et puis
on va vraiment se sentir tout seul. Car, pour revenir à l’hécatombe,
François (M) le disait hier chez François (B), ça ressemble à une épidémie. Mettez vos masques avant d’aller surfer.
Enfin, si c’est pour donner un petit frère à Hoffmann à Tôkyô et à Treize mille jours moins un, ça vaut quand même la peine que les Idées heureuses s’arrêtent. Qui les lira ne saurait en douter. Le blogueur, en tout cas celui-là, est aussi un
écrivain.
Commentaires
Oui, toujours dommage de voir un jardin se fermer, de ne plus
pouvoir déambuler dans ses allées à loisir. Donc vous au moins Philippe,
continuez les portes ouvertes siouplait
Commentaire n°1
posté par
cecile portier
le 22/09/2009 à 10h38
J'aimerais revenir sur Zazieweb et mon commentaire d'une limpidité
confondante - n'est-ce pas Pascale? Bien sûr que ce site jouait un rôle
de premier plan, même si j'y allais rarement. Ce que je
voulais dire au sujet des blogs littéraires en général, et je parle en
tant que lecteur asséché de longue date, c'est qu'il ne suffit pas de
parler d'un livre que l'on a aimé, encore faut-il en
parler avec cette sorte de grâce, de légèreté, de passion et de pudeur
mêlées. Peut-être faut-il être écrivain? Je visite souvent certains
blogs d'une tenue, d'une érudition, d'une élégance très
plaisantes, vraiment, mais qui ne possèdent pas cette grâce. Pastel cruel est (était) de ces rares blogs "gratuits" qui font renaître la
passion de lire. Donc oui, gare à l'éidémie!
Commentaire n°3
posté par
Depluloin
le 22/09/2009 à 12h54
Merci Philippe, c'est trop gentil ! (Tous ces témoignages de sympathie, c'est comme d'assister à son propre enterrement en mieux.)
Faut pas croire, moi aussi ça va me manquer - même si pour l'instant, je dois l'avouer, je ressens surtout du soulagement, quelque chose de très joyeux. Enfin libre !
Libre de squatter les zones de commentaire des Hublots, par exemple.
(Le livre, ce ne serait pas Épépé ?)
Faut pas croire, moi aussi ça va me manquer - même si pour l'instant, je dois l'avouer, je ressens surtout du soulagement, quelque chose de très joyeux. Enfin libre !
Libre de squatter les zones de commentaire des Hublots, par exemple.
(Le livre, ce ne serait pas Épépé ?)
Je comprends parfaitement ton allégresse, Didier ; mais tu sais que tu
as intérêt à bien employer ta liberté, autrement dit à la sacrifier
illico à un projet qui l'anéantira complètement, fera de
nous des lecteurs heureux, et te donnera la nostalgie des Idées heureuses, finalement ce n'était pas vraiment les galères, plutôt du pédalo.
(Et tu as bien deviné : c'est Epépé, c'est pour moi et je t'en remercie ! J'en dirai sûrement un mot bientôt, si je trouve le temps, et si Overblog veut bien me laisser accéder à mon admistration : voilà deux heures qu'on me dit que mon navigateur n'acceptant pas les cookies, patati patata, alors que je n'ai rien changé du tout. C'est sûrement ta faute !)
(Et tu as bien deviné : c'est Epépé, c'est pour moi et je t'en remercie ! J'en dirai sûrement un mot bientôt, si je trouve le temps, et si Overblog veut bien me laisser accéder à mon admistration : voilà deux heures qu'on me dit que mon navigateur n'acceptant pas les cookies, patati patata, alors que je n'ai rien changé du tout. C'est sûrement ta faute !)
Sois content, le sacrifice a commencé ce matin à cinq heures. Mais en fait je ne sacrifie rien ; écrire c'est plutôt exercer sa liberté, non ? Lui dire deux mots entre quatre yeux, à
l'abri des regards, et plus si affinités. En espérant que plus ou moins neuf mois plus tard...
Ah, et moi aussi j'aime beaucoup Punch-Drunk Love !
Voilà ! ça, c'est une bonne nouvelle. Allez, ne traîne pas donc pas sur Internet, au boulot !
Mais c'est que j'ai fini ma journée, moi monsieur. Midi passé je ne suis plus bon à rien.
@Depluloin: vous êtes en effet clair comme de l'eau de source. Et oui,
c'est drôlement plus agréable et moins astreignant d'aller butiner de
belles fleurs, que de se fatiguer à en être une...
Commentaire n°11
posté par
Lapoulette
le 22/09/2009 à 18h40
@ Lapoulette : Mais je suis une belle fleur et ça ne me fatigue pas du
tout! ("Lapoulette" parce native de l'Ile aux Poules?) Et ne voyez-vous
pas que nous sommes en plein deuil?! Respectez nos
chagrins allons!
Commentaire n°12
posté par
Depluloin
le 22/09/2009 à 19h00
Si
je voyais votre binette je vous dirais si vous êtes une belle fleur!
Quant au deuil,
je le refuse, je souhaite "tout le bonheur du monde" à Didier Da
Silva qui va retrouver le temps d'écrire pour lui, le temps de vivre
enfin soulagé d'un poids en moins, celui de gérer son blog au
quotidien, même s'il éprouvait un vif plaisir qui au fil du temps
s'amenuise. Arrive un moment ou le "deuil" est renaissance et cela me
semble être son cas. Hauts les cœurs les
pleureuses ! Entonnons pour lui un chant de joie ! Cessez cet
égoïsme, voyons !
Commentaire n°13
posté par
Lapoulette
le 22/09/2009 à 19h11
Allons, allons, c'est l'heure de l'apéro sur Tor-Ups! Vous verrez que
l'on s'y réjouit. (Quand à Didier da, il se prépare avec un sérieux dont
beaucoup devrait s'inspirer : je l'ai surpris sur
nombre de blogs, ici commentant une recette de cuisine, là donnant son
avis sur la taille des rosiers... Il se détend, faites-en de même!)
Commentaire n°14
posté par
Depluloin
le 22/09/2009 à 19h28
Il a raison de faire comme vous et ne vous inquiétez pas pour moi, je
suis détendue, rarement sur la toile il est vrai - car pour cela il faut
avoir du temps que vous semblez
largement possédez, heureux Depluloin, combien je vous envie!
Profitez!
Commentaire n°15
posté par
Lapoulette
le 22/09/2009 à 23h38
Mon enfant,
Vous n'avez pas saisi. Nous sommes des professionels. Le blog entier se lamente. Mais nous, nous connaissons la bête. Nous ne pleurnichons point. Nous sommes des guerriers. Une de mes équipes est déjà sur place. La suite demain. (Ou sur...)
Vous n'avez pas saisi. Nous sommes des professionels. Le blog entier se lamente. Mais nous, nous connaissons la bête. Nous ne pleurnichons point. Nous sommes des guerriers. Une de mes équipes est déjà sur place. La suite demain. (Ou sur...)
Commentaire n°16
posté par
Depluloin
le 23/09/2009 à 00h59
Arrivant un peu tard, je ne dirai rien, sinon que Depluloin, une fois
de plus, est parvenu à me faire rire (belle prouesse), en écrivant
"(Quand à Didier da, il se prépare avec un sérieux dont
beaucoup devrait s'inspirer : je l'ai surpris sur nombre de blogs, ici
commentant une recette de cuisine, là donnant son avis sur la taille
des rosiers... Il se détend, faites-en de même!)"
Commentaire n°17
posté par
François Matton
le 23/09/2009 à 21h00
En quelques mots, voilà une bien belle définition de ce qui m'attire tant dans l'écriture blog : "c’est aussi pour
m’empêcher d’avoir le temps d’écrire, en écrivant quand même." C'est très juste...
Oui, la contradiction intérieure est un merveilleux moteur !
Ca alors ! J'avais lu cet article et manqué le passage avec cette belle expression (j'adore).
Ce devait être une lecture tôt le matin ou tard le soir pour avoir sauté cette ligne.
Ce devait être une lecture tôt le matin ou tard le soir pour avoir sauté cette ligne.
Commentaire n°20
posté par
Anna de Sandre
le 26/09/2009 à 22h41
Voui, je confirme.
Commentaire n°22
posté par
Anna de Sandre
le 27/09/2009 à 07h40
samedi 19 septembre 2009
« Zazieweb va donc s’arrêter pour une durée indéterminée. »
Il
y a dans le paysage quotidien de beaux édifices que l’on visite
souvent, ou devant lesquels on se contente de passer en levant un regard
curieux. Tout le monde les connaît. Quand ils ont atteint
un âge vénérable on les croit éternels, refusant de savoir que
parfois ils reposent sur la volonté d’un(e) seul(e). Et quand ils ferment – bien sûr
on espère que ce sera momentané –, mais ça fait une drôle d’impression, désagréable, comme un symptôme.
Commentaires
Il faut alerter la communauté littéraire du web. La décision de
suspendre le site, Isabelle ne l'a prise que contrainte et forcée par
une somme de frustrations récurrentes. par l'inertie de ceux qui
pourraient mais ne veulent pas.
Une bien triste annonce pour tous ceux pour qui le zazieweb constituait, au-delà d'une référence en matière de littérature (au sens large), un rendez-vous quotidien amical et érudit avec les mots et avec ceux qui les font.
Une bien triste annonce pour tous ceux pour qui le zazieweb constituait, au-delà d'une référence en matière de littérature (au sens large), un rendez-vous quotidien amical et érudit avec les mots et avec ceux qui les font.
Commentaire n°1
posté par
pascale
le 20/09/2009 à 10h18
Commentaire n°2
posté par
PCH
le 20/09/2009 à 16h38
Bien sûr que c'est regrettable et autant je comprends qu'elle
arrête autant je suis convaincue qu'elle ne reprendra pas en l'état car
elle a prouvé à la communauté littéraire que pendant 13 ans et sans un
sou elle y est arrivée, seule. Chacun s'y est habitué, a trouvé ça
génial, sans se poser de question sur le fonctionnement. J'ai appris une
chose dans mon septennat internautique, c'est rentré dans les
mentalités : le NET, c'est GRATUIT. Si ça devient payant, tout le monde
fout le camp. Les condoléances vont pleuvoir et je serais la plus
heureuse de voir que les aides (techniques et financières) pleuvront
aussi, mais je n'y crois pas une seconde. Travailler en littérature
c'est libre et passionnel donc non rémunéré, voilà un slogan qui EST
loi. Ainsi va le monde...
Commentaire n°3
posté par
Pascale
le 20/09/2009 à 17h46
Les bases de discussion ne sont pas saines : la gratuité, tout
le monde sait qu'elle coûte à tous quelque chose (voyez vos impôts
locaux si vous vivez à Paris, et comprenez la nuit blanche et Paris
Plage) : voyez l'ouverture des musées et l'étendue de la propagation de
cette entrée gratuite aux classes laborieuses (dangereuses) : un quart
de point : c'est mieux que rien, certes, mais est-ce justifié ? On sait
bien que l'accès à l'Internet n'est pas (n'a jamais été) gratuit et que
c'est juste un fantasme (regardez l'hadopi dans le fond des yeux et les
tenants de cette nouvelle autorité) : votre appareil, votre modem,
votre connexion, vos logiciels, votre temps, votre lieu de consultation,
rien de tout ça n'est "gratuit". Personne n'est dupe : ce n'est pas ici
que se joue ce jeu (je veux dire Zazieweb), mais plus dans
l'interconnaissance, le soutient à la médiation de ceux que nous (vous)
élisons (élisez), et que nous poussons à vouloir sauver/aider de telles
initiatives. Il est certain qu'en regardant ce type d'exaction comme une
loi, les bras en vont tomber : qu'en sera-t-il ? Rien. Ce n'en est pas
une (de loi) et il nous appartient de nous mobiliser.
Commentaire n°4
posté par
PCH
le 20/09/2009 à 18h11
Mobilisez-vous, moi ça fait 7 ans que je me bats et je plie aussi
boutique. Je n'y crois plus (la solidarité sur le net c'est du blabla,
hélas) et je suis épuisée de donner et me battre pour les autres. Ou
alors faut être rentier ou à la retraite sans avoir à compter ce qu'on
met dans le caddye pour pouvoir continuer.
Commentaire n°5
posté par
Pascale
le 20/09/2009 à 18h17
Moi, ce que je dis toujours : fallait pas perdre la guerre! Nous
payons, enfin vous payez. Et je suis assez heureux de ce désarroi - sauf
à éviter le cynisme et espérer que Zazie reprenne le combat. Si tant
est qu'il s'agisse d'un combat. Nous sommes contre le mur du réel et il
est solide.
Vous êtes des enfants gâtés : moi-même, avant de découvrir ce blog et certains autres, j'ignorais qu'il restait de l'espoir, que, bénie soit la blogosphère, il pouvait exister des rencontres - littéraires, poétiques, philosophiques (voir mon discours). Donc.
Donc, mettez-vous au travail, paresseuses!! de suite!!
Vous êtes des enfants gâtés : moi-même, avant de découvrir ce blog et certains autres, j'ignorais qu'il restait de l'espoir, que, bénie soit la blogosphère, il pouvait exister des rencontres - littéraires, poétiques, philosophiques (voir mon discours). Donc.
Donc, mettez-vous au travail, paresseuses!! de suite!!
Commentaire n°6
posté par
Depluloin
le 21/09/2009 à 01h04
@ PCH : Oui, nous méfions de la gratuité - à raison. Mon
commentaire voulait rendre hommage aux blogueurs qui ne se posent plus
la question. C'est d'autant plus sincère que je n'en "possède" pas la
queue d'un. Raison de plus pour défendre ceux qui existent - même si
certains sont d'humeur capricieuse. (Je connais des blogs où l'argent
trébuchant sera toujours accepté.)
Commentaire n°7
posté par
Depluloin
le 21/09/2009 à 02h07
J'éprouve très exactement cette impression cafardeuse, non pour ZazieWeb où je n'allais jamais, mais pour Les Idées heureuses...
Commentaire n°8
posté par
François Matton
le 21/09/2009 à 09h31
Le réel, Depluloin, c'est que tant qu'il s'agit d'offrir son
travail amateur à quelqu'un qui s'occupe d'un site tel que Zazieweb,
tout le monde répond présent mais quand il s'agit de prendre les vrais
problèmes à bras le corps et de relever le défi communautaire (aide
technique et financière pour que l'aventure littéraire perdure) les rats
quittent le navire et se croient quittes en adressant des adieux
larmoyants, quelle belle jambe ça doit lui faire! S'occuper d'un site
pareil génère le travail d'au moins une personne à temps plein, qui ne
fait évidemment pas 40h/semaine, mais plutôt 70. Alors le baratin
révolutionnaire des gens de bonne intention, c'est gentillet et
complètement dépassé, la réalité c'est tout autre chose. Le mécénat,
zéro, les subventions, des clopinettes, donc adieu, logique, car où
trouver ne serait-ce que le temps de s'en occuper ?
Quant aux blogs récréatifs ils ne jouent pas le même rôle, on y va pour se détendre, s'amuser, et c'est bien qu'ils existent mais ils ne sont pas tournés vers les autres, ou très peu, ils sont très souvent à l'initiative d'auteurs qui parlent de leur travail, ouvertement ou de façon détournée.
Quant aux blogs récréatifs ils ne jouent pas le même rôle, on y va pour se détendre, s'amuser, et c'est bien qu'ils existent mais ils ne sont pas tournés vers les autres, ou très peu, ils sont très souvent à l'initiative d'auteurs qui parlent de leur travail, ouvertement ou de façon détournée.
Commentaire n°9
posté par
Pascale
le 21/09/2009 à 10h04
J'allais beaucoup moins sur Zazieweb ces derniers temps ;
n'empêche, j'aimais savoir que je pouvais y retourner quand je voulais,
que ça continuait. Avec Les idées heureuses, ça me fiche un
deuxième coup de blues en trois jours. (Bon, en même temps, c'est vrai
que le blog, ça empêche un peu d'écrire (d'écrire un livre, s'entend) -
c'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles j'en tiens un. Pour
Didier, ce sera pour la bonne cause. Il a intérêt : de toutes façons on l'attend à la sortie !)
seins en bleu
Dans
mon pays, les poètes sont les seuls à avoir couramment du lait. Des
fonctionnaires attitrés viennent les traire tous les matins. On leur
laisse juste ce qu’il faut pour
nourrir leur femme, s’ils en ont une. La mienne avait horreur du
mien, elle le trouvait trop salé. Mais là où je me suis moqué d’elle,
c’est quand j’ai appris que son pâtissier était justement
celui qui se réservait toute ma production. Je croyais la convaincre
ainsi. Non, elle a changé de pâtissier. C’est donc moi qui la dégoûte.
Une idée m’est venue. Je viens de me peindre les seins en bleu. Je prends mon bain de soleil sur la terrasse. Elle
arrive :
– Qu’est-ce que tu as ?
– Mais rien, dis-je.
– Regarde tes seins.
Je baisse la tête. « Tiens, dis-je, ils sont bleus ! »
– Ô mon chéri, dit-elle. Et la voilà sur moi, qui tète comme un petit veau.
Pierre Bettencourt, Histoires à prendre ou à
laisser, Lettres vives, 2002.
A lire, parmi beaucoup d’autres choses : un bel article du Matricule des Anges, déjà ancien (1997 !), par Eric Naulleau,
ainsi que, dans le même numéro, une interview, par Eric Dussert et Eric Naulleau.
Commentaires
Les seins sont des sortes de hublots : qu'ils soient bleus et
masculins m'a fait penser un instant qu'il s'agissait des vôtres.
Mais vous n'avez pas cette impudeur : les horizons marins traversent votre peau sans esclandre sans secousse.
Mais vous n'avez pas cette impudeur : les horizons marins traversent votre peau sans esclandre sans secousse.
Commentaire n°1
posté par
Dominique Hasselmann
le 16/09/2009 à 16h28
Naissance d'un écrivain. De mémoire, fichu désordre, fichu
mémoire, lu il y a longtemps dans un texte de P. Bettencourt évoquant
son enfance et ses vacances normandes : "... nous allions nous faire
traire par les fermières alentour..."
Commentaire n°2
posté par
Depluloin
le 16/09/2009 à 16h59
@ DH : (Pour les miens, nul besoin de les peindre...)
@ Depluloin : "... nous allions nous faire traire par les fermières alentour..."C'est quand même beau, les souvenirs d'enfance !
@ Depluloin : "... nous allions nous faire traire par les fermières alentour..."C'est quand même beau, les souvenirs d'enfance !
Les souvenirs d'enfance sont transmis d'enfances en enfances; il y
a comme un réseau, c'est qu'ils s'organisent ce petits enfoirés.
Commentaire n°4
posté par
Depluloin
le 17/09/2009 à 02h39
Sur la photo, il me fait penser à Baptiste soupirant après Garance...
Commentaire n°5
posté par
Anna de Sandre
le 17/09/2009 à 23h00
lundi 14 septembre 2009
Vie des hauts plateaux (arbitrairement 58)
Pour descendre au fond du lac, je mets mes semelles de plomb. C’est parce
que, tout au fond du lac, il y a un temple. Un tunnel, sous la surface du fond, mène dans ce temple. Et voici que si, par distraction, je retire mes semelles de plomb, mon corps immatériel traverse la roche où le tunnel est creusé, pour remonter jusqu’à l’air libre.
Commentaires
Le rêve éveillé dirigé (RED)
La méthode
Le patient, en état de relaxation alpha, pénètre dans son monde intérieur. Le RED est à la fois une expérience et un mode d'expression. Chaque rêve-éveillé se présente comme une métaphore de la vie du rêveur, avec les désirs, les peurs, les attentes, les ambivalences, les espoirs… qui constituent son quotidien. Par le biais des images la personne remonte à la source de ses émotions et met en évidence ses modes de fonctionnement habituels.
La méthode
Le patient, en état de relaxation alpha, pénètre dans son monde intérieur. Le RED est à la fois une expérience et un mode d'expression. Chaque rêve-éveillé se présente comme une métaphore de la vie du rêveur, avec les désirs, les peurs, les attentes, les ambivalences, les espoirs… qui constituent son quotidien. Par le biais des images la personne remonte à la source de ses émotions et met en évidence ses modes de fonctionnement habituels.
Commentaire n°1
posté par
François Matton
le 14/09/2009 à 22h34
Figure-toi qu'en composant celui-là (ou plutôt en le copiant sous
la dictée des règles hasardeuses que je me suis imposées pour régir à ma
place cette Vie des hauts plateaux), j'ai pensé à François Matton.
Je vois que définitivement vous préférez Rimbaud à Lamartine, et je m'en réjouis (comme disent les politiques).
Commentaire n°3
posté par
Chr.Borhen
le 15/09/2009 à 08h58
!
Commentaire n°4
posté par
François Matton
le 15/09/2009 à 17h53
vendredi 11 septembre 2009
c'est pas du tout ça un raciste
Tout le monde l'a vu et surtout entendu
(mais si, quand même,
il faut voir ça, les bonnes tapes dans le dos, j'en rougis encore
pour ce malheureux alibi, pardon, je veux dire ce malheureux garçon),
mais quand même. Apprécions le "prototype", le
"c'est pas du tout ça un Arabe" et encore plus le "il en faut toujours un",
tout ça bien franchouille, bien rigolard, bien cynique ; on aurait
presque pu essayer de faire passer ça
pour de l'humour au ixième degré mais, ouf pour nous, on n'est pas
pas si malin, on prétend avoir parlé des Auvergnats (sic) ! - et ça
c'est un bel aveu quand même.
Commentaires
Moi ce qui me fait mal aux dents, c'est qu'on lui reproche sa
remarque raciste mais qu'on trouve normal qu'il en ait expulsé autant,
enfants et bébés y compris. Je ne parle même pas des centres de
rétention, celui de Cornebarrieu est une honte qui ne s'effacera jamais.
Commentaire n°1
posté par
Anna de Sandre
le 11/09/2009 à 22h36
Au moins on ne peut pas lui reprocher son manque de cohérence :
puisque plus d'un c'est trop, il faut bien expulser les autres. C'est un
homme logique.
Et moi qui suis née à Clermont Ferrand, je dois me porter partie civile ?
Commentaire n°3
posté par
Frédérique M
le 12/09/2009 à 00h42
Ciel ! Une Auvergnate ! J'espère que vous êtes toute seule !
Ben oui, à part mon père, ma mère, mes frères et mes soeurs, ohohoh....
Commentaire n°5
posté par
Frédérique M
le 12/09/2009 à 10h17
Et elle avoue en plus!! Allez hop les bougnats! pas
d'histoires! on grimpe dans l'avion!! ... Plus vite!! ... Non, pas de
bagges!!
(On oublie, du moins il peut nous arriver de baisser la garde, et sans l'indispensable piqure de rappel... Je me souviens d'avoir assisté, de loin, à une sorte de banquet du FN, dans une brasserie à choucroute. Je ne pouvais m'empêcher de penser à certaines tablées des années trente en Allemagne. De quoi se priver de dessert et demander l'addition.)
(On oublie, du moins il peut nous arriver de baisser la garde, et sans l'indispensable piqure de rappel... Je me souviens d'avoir assisté, de loin, à une sorte de banquet du FN, dans une brasserie à choucroute. Je ne pouvais m'empêcher de penser à certaines tablées des années trente en Allemagne. De quoi se priver de dessert et demander l'addition.)
Commentaire n°6
posté par
Depluloin
le 12/09/2009 à 11h32
Frédérique, vous et les vôtres êtes libres! (la reine vient
de nous piquer une de ces colères!) Pour le tampon sur vos épaules,
nous sommes navrés nous ne pouvons rien faire. Peut-être la chirurgie?
Commentaire n°7
posté par
Depluloin
le 12/09/2009 à 13h01
Un tatoueur de talent, aux frais de la princesse... sinon je crée un méga buzz autour de mon auvergnateté.
Commentaire n°8
posté par
Frédérique M
le 12/09/2009 à 13h28
Frédérique, enfin! Je ne parlais pas des auvergnats mais des ara... mince! ... des prototypes en général!
Commentaire n°9
posté par
Depluloin
le 12/09/2009 à 14h17
Et les chinois auvergnats (le Monde d'aujourd'hui) on n'en parle pas de ces auvergnats-là!!
(Ph., mon taxi personnel, en qui j'avais pourtant toute confiance, n'a pas trouvé la Ferme du Buisson. En revanche il connaissait tous les bistros de la Marne. Atavisme? Bref, je vais me coucher tard, ça n'est pas mon genre pourtant.)
(Ph., mon taxi personnel, en qui j'avais pourtant toute confiance, n'a pas trouvé la Ferme du Buisson. En revanche il connaissait tous les bistros de la Marne. Atavisme? Bref, je vais me coucher tard, ça n'est pas mon genre pourtant.)
Commentaire n°10
posté par
Depluloin
le 12/09/2009 à 22h48
Cher Philippe, je viens de lire votre billet et, pour tout vous
dire, je pense que le ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des
Collectivités locales, sauf le respect que je dois à sa fonction, et,
accessoirement, passant outre ma bonne éducation, est un con.
Commentaire n°11
posté par
Chr.Borhen
le 13/09/2009 à 06h57
CF Marie Cosnay son dernier livre paru : Entre chagrin et néant :
audiences d'étrangers devant la juge des libertés et de la détention,
mai-septembre 2008
Commentaire n°12
posté par
?
le 13/09/2009 à 09h46
- Vous coucher tôt, cher Depluloin ? Je n'en doute pas.
- En tout cas, Christophe, dans ce rôle, il est très con-vaincant.
- Qui est ce "?" qui cherche à me culpabiliser en évoquant le seul parmi les quatre ou cinq derniers livres de Marie Cosnay que je n'ai pas lu ?
- En tout cas, Christophe, dans ce rôle, il est très con-vaincant.
- Qui est ce "?" qui cherche à me culpabiliser en évoquant le seul parmi les quatre ou cinq derniers livres de Marie Cosnay que je n'ai pas lu ?
mardi 8 septembre 2009
belle effraction
XXXVI
Au
cocktail rouge (un Campari ?) que brandit une main anonyme au premier
plan, sur l’annulaire de laquelle
luit une chevalière, aux ombres basses, vous devinez qu’on est en
fin d’après-midi. Juchée sur la chaise de l’arbitre, Aurore domine le
court de tennis.
La
caméra descend lentement sur ses jambes, qu’elle croise dans un
mouvement qui remonte sa mini-jupe blanche
plissée. A ses bras et ses cuisses nus bronzés, vous constatez
qu’Aurore a grossi. Les derniers rayons du soleil derrière la caméra
projettent l’ombre du filmeur sur le corps découvert
d’Aurore.
Lorsque son ombre recouvre entièrement son corps, la jeune fille détourne le visage du geste qui vous est devenu
familier.
XXXVII
Rêve d’Innsbruck.
Dans
une zone aux abords de la frontière autrichienne, il est impossible de
savoir où on est. Les forêts de
séquoias sont un nid d’espions. Les agents abandonnent les documents
secrets dérobés à l’administration sur le siège du téléphérique. Un
jeune apprenti qui fait la vaisselle dans les cuisines
d’un restaurant sert de passeur, une fois son service de nuit
achevé.
Depuis
sa rencontre avec Sabrina, A. redoute parfois de devenir invisible.
Aussi transparente que ses incursions
mentales demeurent inaudibles, elle surprendra les rendez-vous
d’amour et de trahison durant lesquels les amants et les espions, dans
les arrière-salles d’hôtels des villages frontaliers,
échangent serments, promesses, illusions et secrets. Ce jour-là,
de la surface de la terre et de la vie des hommes, A. aura disparu.
Hélène Frappat, Par effraction, Allia, 2009, p. 82-83.
Les livres d’Hélène Frappat sont des puzzles dont on n’est pas sûr d’avoir toutes les pièces, et de ce doute naît une histoire.
Dans Par effraction, se croisent et se tressent trois fils de nature différente. Une bobine de cinéma amateur et muet, acquise par vous
aux Puces de Clignancourt, vous donne à
voir la vie d’« Aurore », en témoin forcément extérieur de cette vie
fragmentée, bourgeoise et opaque, filmée (trop ?) par un œil invisible.
En contrepoint le récit la vie d’A.,
affligée d’un don funeste qui la condamne à la solitude : elle entre
par effraction et sans le vouloir dans la pensée d’autrui. Le troisième
fil est celui d’un je en italiques qui
note ses rêves. On comprendra le prix du silence, où la vie enfin commence, tard.
Je suis bien de l’avis d’Alain Nicolas, et ça m’amuse assez aussi de pouvoir écouter et regarder
Hélène Frappat interviewée par un Sylvain Bourmeau
invisible.
PS : Et tiens, coïncidence (authentique), je vois à l'instant que Bénédicte Heim aime aussi.
Commentaires
Que pensez-vous de l'involontaire (?) jeu de mots figurant sur la couverture - Dieu merci, il y a un t final à Frappat... ?
Commentaire n°1
posté par
Chr.Borhen
le 09/09/2009 à 10h26
Oui, on peut même voir aussi le nom de l'auteur disséminé dans le titre, bien reconnaissable cependant.
Un personnage son nom... si je comprends bien une cousine du frère de Pierre?
Commentaire n°3
posté par
Cécile
le 09/09/2009 à 14h16
Lapsus ou clavier insoumis, je voulais écrire sans nom, bien sûr.
Commentaire n°4
posté par
Cécile
le 09/09/2009 à 14h18
En tout cas un livre pour toi, à coup sûr ! (Je ne prends pas de risques en l'affirmant.)
Il y a un côté très "clé de verre" dans les livres d'Hélène Frappat - fascinant.
Quelque chose autour de crimes ou délits inévitables, presque naturels.
Encore un livre qu'il va falloir acheter. Je ne vous félicite pas.
(Mais certainement je vous remercierai une fois le livre lu)
Commentaire n°8
posté par
cecile portier
le 09/09/2009 à 17h38
En fait c'est à une autre Cécile, Cécile, qu'il faut vous en
prendre (celle ci-dessus) ; c'est par sa faute que j'ai découvert les
livres d'Hélène Frappat. (Voyez comme j'esquive habilement les coups !)
A 14h54, le staff Tor-Ups était censé se trouver en pleine partie
de jokari. C'est à se demander... (Et c'est la deuxième fois, mais la
bonne celle-ci, que je réclame à mon libraire le livre que je lui ai
commandé : Hoffmann à Tôkyô de Philippe Annocque. Reprendre mon autoanalyse à zéro?)
Commentaire n°10
posté par
Depluloin
le 09/09/2009 à 18h58
C'est vrai, je le confesse : je suis en effet l'auteur des livres
de Didier da (et j'en suis fier !). Sachez d'ailleurs qu'auparavant,
j'ai aussi commis les pièces de Shakespeare, et même l'Iliade et
l'Odyssée, ainsi que tout, absolument tout ce qu'on peut lire un peu
partout dans les librairies. Mais en ces temps de rentrée littéraire, je
préfère ne pas m'en vanter : ma production est un peu inégale.
Le Bescherelle, c'est vous aussi? Car c'est le best seller de cette semaine, bravo!
Commentaire n°12
posté par
cecile portier
le 09/09/2009 à 21h08
Pourquoi pas, en effet ; après tout c'est une publication dans mes cordes. (D'ailleurs savez-vous que l'actuel responsable du Bescherelle possède aussi une bien belle plume ?)
Pas seulement en librairie, cher Ph.! Depuis quelque temps, chaque
matin, je m'étonne de trouver sur mon bureau une dizaines de pages que
je ne me souviens pas avoir écrites la veille - sinon dans les grandes
lignes. Merci, continuez ainsi. J'aime beaucoup ce que j'écris. (J'ai
aussi une amie, plus toute jeune, mère de famille, une femme bien
méritante je vous assure, qui aurait bien besoin de vos service. Mais
moi d'abord bien sûr.)
Commentaire n°14
posté par
Depluloin
le 10/09/2009 à 00h14
Cher Ph., cela m'étonne de vous, mais enfin il était tard. Donc "service" au pluriel. Vous êtes tout pardonné.
Commentaire n°15
posté par
Depluloin
le 10/09/2009 à 10h06
Je viens de l'acheter. Bien sûr, c'est de votre faute. Ma libraire
adore votre bouquin au fait, je l'achèterai le mois prochain.
Commentaire n°16
posté par
Anna de Sandre
le 12/09/2009 à 19h35
Anna de Sandre, doit-on comprendre que vous achetez Hélène Frappat les yeux fermés mais que vous reportez votre achat de Liquide au mois prochain? Attention, Anna... attention.. je peux vous démasquer à tout moment!!
Commentaire n°17
posté par
Depluloin
le 12/09/2009 à 22h28
C'est à dire que que Liquide n'était plus en stock cher Depluloin.
J'ai cherché à Depluloin également mais n'ai rien trouvé, comment cela est-il possible ?
J'ai cherché à Depluloin également mais n'ai rien trouvé, comment cela est-il possible ?
Commentaire n°18
posté par
Anna de Sandre
le 13/09/2009 à 06h56
Je suis bien content, Anna. (En fait nous avons une panne de Liquide...)
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Une fois de plus Monsieur Depluloin se laisse féliciter et congratuler ! Mais il cache son jeu, messieurs, mesdames! Car contrairement à ce qu'il a fait croire dans je ne sais quel savant grattement de gorge à Monsieur Pha, Monsieur Depluloin écrit lui aussi! Et pas qu'à la Poste!
Mais tout cela est une longue histoire d'avant le temps des blogs...
Par contre moi, je n'écris pas ! Authentique ! D'ailleurs je suis une souris.
Bien le bonsoir chez vous Monsieur Pha et attention ! Monsieur Tchin erre tout nu dans la blogosphère. Il faudrait prévoir des habits car la nuit tombe. Et à cette saison, il fait froid le soir.