Je n’avais pas encore lu le Son de ma
voix de Ron Butlin. Quidam vient
de le sortir dans sa toute nouvelle collection In the pocket, de très
jolis poche, ou semi-poche ; c’était l’occasion. Dès
le début, quand j’ai lu la première phrase, « Tu étais à la fête
quand ton père est mort », je me suis senti étrangement en famille.
Je ne sais pas si c’est ma pratique de la lecture qui tourne de plus en
plus autour de mon nombril, car
s’il n’y avait pas l’alcool pour faire office de sujet – alors que
personnellement j’ai tendance presque malgré moi à gommer tout ce qui
peut ressembler un peu trop à un sujet – l’essentiel du
propos : jouer un rôle social, ne plus être soi-même, se donner le
change, tout ça écrit à une deuxième personne d’origine secrète ;
c’était un peu comme relire un roman dont j’aurais
oublié d’être l’auteur.
vendredi 25 novembre 2011
dimanche 20 novembre 2011
et de papillons blancs la mer est inondée
Tiens, en voilà un, justement, souvent relu autrefois, de Nerval encore :
ERYTHREA
– Reparais ! – Les Ramiers pleurent cherchant leur nid :
Et, de ton pied d’azur à ton front de granit
Se déroule à longs plis la pourpre de Judée !
Si tu vois Bénarès sur son fleuve accoudée
Prends ton arc et revêts ton corset d’or bruni :
Car voici le Vautour, volant sur Patani,
Et de papillons blancs la Mer est inondée.
MAHDEWA ! Fais flotter tes voiles sur les eaux
Livre tes fleurs de pourpre au courant des ruisseaux :
La neige du Cathay tombe sur l’Atlantique :
Cependant la Prêtresse au visage vermeil
Est endormie encor sous l’Arche du Soleil :
– Et rien n’a dérangé le sévère portique.
que je préférais nettement à la version dite « A Madame Aguado » :
Colonne de saphir, d’arabesques brodée
Reparais ! Les ramiers s’envolent de leur nid,
De ton bandeau d’azur à ton pied de granit
Se déroule à longs plis la pourpre de Judée.
Si tu vois Bénarès, sur son fleuve accoudée
Détache avec ton arc ton corset d’or bruni
Car je suis le vautour, volant sur Patani,
Et de blancs papillons la mer est inondée.
Lanassa ! fais flotter tes voiles sur les eaux !
Livre tes fleurs de pourpre au courant des ruisseaux.
La neige du Cathay tombe sur l’Atlantique.
Cependant la prêtresse au visage vermeil
Est endormie encor sous l’arche du soleil,
Et rien n’a dérangé le sévère portique.
Et en les relisant je me souviens que cette préférence tenait essentiellement au dernier vers du deuxième quatrain : il
était clair que les blancs papillons ne savaient pas me fasciner comme les papillons blancs.
Heureusement je les retrouvais toujours plus cosmiques encore quand la
neige du Cathay
tombait sur l’Atlantique. Et je les retrouve encore parfois quand le
hasard dépose entre mes pieds un minuscule papillon blanc sur le
bitume.
Commentaires
Il faudrait prévoir des passages protégés spéciaux pour ces papillons comme pour certaines libellules urbaines...
Commentaire n°1
posté par
Dominique Hasselmann
le 21/11/2011 à 11h49
Hum ! Je ne sais trop. Les italiques sont bien nombreux dans la
première proposition. Pour le troisième vers du premier quatrain,
j'hésite. Le mot bandeau me plaît à moitié. Quant à blancs, je ne
parviens pas à me décider non plus.
Commentaire n°2
posté par
Dominique Boudou
le 21/11/2011 à 13h05
Ces préférences anciennes étaient très instinctives, je serais bien en peine de les expliquer.
Réponse de
PhA
le 21/11/2011 à 19h22
vendredi 18 novembre 2011
comment ne pas croire en la métempsycose
Le président avait un faux air de M. Nisard ; les deux assesseurs ressemblaient à M. Cousin et à M. Guizot, mes anciens
maîtres. Je ne passais plus comme autrefois devant eux mon examen en Sorbonne. J’allais subir une condamnation capitale.
Sur une table étaient étendus plusieurs numéros de Magazines anglais et américains, et une foule de livraisons
illustrées à four et à six pence, où
apparaissaient vaguement les noms d’Edgar Poe, de Dickens, d’Ainsworth,
etc., et trois figures pâles et maigres se dressaient à droite du
tribunal, drapées de thèses en latin imprimées sur satin, où je crus
distinguer ces noms : Sapientia, Ethica, Grammatica. Les trois spectres accusateurs me
jetaient ces mots méprisants :
« Fantaisiste ! réaliste !! essayiste !!! »
Gérard de Nerval, Les Nuits d’octobre, XXV.
(J’ai beaucoup lu Nerval autrefois. En fait non, je ne l’ai pas tellement lu – mais je l’ai beaucoup relu.)
Commentaires
Nerval, je pense "à son spectre gelé au-dessus de poubelles"
Commentaire n°1
posté par
Zoë Lucider
le 18/11/2011 à 19h55
La nuit du 26 janvier.
Réponse de
PhA
le 19/11/2011 à 09h50
Tiens, je te signale ces liens très intéressants sur Nerval :
http://www.sylvie-lecuyer.net/reperesbiographi.html
et puis ce site né cette semaine (ce n'est donc qu'embryonnaire) qui contiendra des textes de Nerval (de Lécuyer toujours) :
http://www.gerard-de-nerval.net/
http://www.sylvie-lecuyer.net/reperesbiographi.html
et puis ce site né cette semaine (ce n'est donc qu'embryonnaire) qui contiendra des textes de Nerval (de Lécuyer toujours) :
http://www.gerard-de-nerval.net/
Merci Romain !
Réponse de
PhA
le 19/11/2011 à 09h47
mardi 15 novembre 2011
il n’y a que les cimetières et les cinémas qui ne changent pas
à la hauteur du stade j’ai dit
je vais te montrer une dernière chose
quand nous sommes arrivés devant la falaise
qui tombe à pic dans la mer
j’ai dit ce sont les tombes d’élégie 2
les tombes phéniciennes
creusées dans le roc
à ciel ouvert
elles étaient remplies d’eau de pluie
les nuages s’y reflétaient
en fin d’après-midi
ça faisait des rectangles
brillants argentés à la surface de la roche
elles non plus
n’ont pas changé
il n’y a que les cimetières et les cinémas qui ne changent pas
pourquoi
nous sommes rentrés par la casbah
la nuit tombait les murs avaient de jolies couleurs
des fillettes rentraient de l’école
elles étaient insouciantes gaies
il faut qu’elles le soient ai-je pensé
c’est sur elles que repose l’avenir de cette foutue ville
c’était quoi
que tu étais venu chercher
c’était ça
ce que j’ai vu
bien que je ne sache pas exactement ce que j’ai vu
même pas
écoute
il y avait une jeune fille
qui habitait rue Quevedo
en face du terrain de gym
on la voyait sur son balcon
une jeune fille de notre âge
très jolie
je crois qu’elle aidait ses parents dans leur magasin
nous la croisions tous les jours dans la rue
à la sortie des classes
ou bien nous la retrouvions sur la plage
je n’oublierai jamais son visage ses yeux sa voix
il y a deux ans à Paris
nous nous étions retrouvés
quelques anciens du lycée
pour dîner dans un restaurant
quelqu’un a dit elle viendra aussi
après le dîner au moment de nous séparer
j’ai dit est-ce qu’elle ne devait pas venir
elle était là mon vieux tu lui as même parlé à table
je ne l’ai pas reconnue
sans doute a-t-elle beaucoup changé
mais non mon vieux elle n'a pas tellement changé
eh bien ce que j’ai vu ici
ça doit être pareil
le lendemain nous avons repris le bateau
Emmanuel Hocquard, Deux étages avec terrasse et vue sur le détroit, Echo & Co à
Royaumont, 1989, p. 35 à 37.
Commentaires
C'est superbe! merci Philippe!
Et merci à notre amie commune qui m'a offert cette petite merveille.
Réponse de
PhA
le 16/11/2011 à 17h43
Mais où sont partis le Novéac, l'Eden, l'Empire, le Familia, le Majestic... ?
Le Père-Lachaise est toujours là, lui, éternel.
Le Père-Lachaise est toujours là, lui, éternel.
Commentaire n°2
posté par
Dominique Hasselmann
le 17/11/2011 à 07h55
Au pays des étoiles.
Réponse de
PhA
le 18/11/2011 à 08h10
Hey, man !!! On parle de Tanger !!! Je reconnais ma ville !!! Merci Philippe !!!
Et quelle belle phrase, celle que vous relevez dans le titre... (si vraie, en plus)
(mes excuses aux lecteurs : nous, tangérois, sommes fous d'amour pour cette ville, que d'alleurs personne n'aime (sauf nous), tant elle sait ouvrir à nos regards un détroit où le même et l'autre peuvent encore confondre, paisiblement, leur altérité, voire même devenir, de temps en temps, délicieuse brume... à bas marrakech...)
Et quelle belle phrase, celle que vous relevez dans le titre... (si vraie, en plus)
(mes excuses aux lecteurs : nous, tangérois, sommes fous d'amour pour cette ville, que d'alleurs personne n'aime (sauf nous), tant elle sait ouvrir à nos regards un détroit où le même et l'autre peuvent encore confondre, paisiblement, leur altérité, voire même devenir, de temps en temps, délicieuse brume... à bas marrakech...)
Commentaire n°3
posté par
F
le 17/11/2011 à 22h21
C'est bien Tanger en effet, vu par son "privé".
(Vous donnez envie d'y aller !)
Réponse de
PhA
le 18/11/2011 à 08h14
@ F : cela peut me faire penser à autre chose...
Commentaire n°4
posté par
Dominique Hasselmann
le 17/11/2011 à 22h29
@DH : Cela peut aussi me penser faire autre chose... (allez, la musique - Lautréamont)
Commentaire n°5
posté par
F
le 17/11/2011 à 23h57
jeudi 10 novembre 2011
fruits de saison
« Et les Fruits d’Or, est-ce que vous aimez ça ? »
« Très bon, l’article de Brulé sur les Fruits d’Or. De tout premier ordre. Parfait. »
« … je l’avoue, ces Fruits d’Or dont on parle tant… eh bien il n’y a rien à faire… je m’y suis reprise à dix fois… C’est
rigide, c’est froid… »
« Les Fruits d’Or, ma chère amie… je pense que notre bon maître, ici, sera de mon avis… c’est une œuvre d’art
pourquoi ? D’abord parce qu’elle est vraie. »
« … Ah, sûrement, Jean Laborit n’aime pas du tout les Fruits d’Or. J’en suis certain, je suis prêt à le
parier. »
« Les Fruits d’Or, c’est le meilleur livre qu’on a écrit depuis quinze ans. »
« Les Fruits d’Or, c’est le meilleur livre qu’on a écrit depuis quinze ans. »
« Les Fruits d’Or, vraiment, c’est un pur chef-d’œuvre… Cela vivra dans trois cents ans… Non, vraiment, les Fruits d’Or,
c’est quelque chose de tout à fait à part. Une sorte de miracle. »
« Les Fruits d’Or, c’est le meilleur livre qu’on a écrit depuis quinze ans. »
Commentaires
Je préfère la vache qui rit.
Celle dont on parle tant ? qui a raflé tous les prix ?
Réponse de
PhA
le 11/11/2011 à 19h35
Les fruits d'or ? C'est Sarraute,non ? Faudrait le relire aussi. Je l'ai beaucoup aimé il y a longtemps.
Commentaire n°2
posté par
Dominique Boudou
le 11/11/2011 à 14h00
Sarraute bien sûr, à relire régulièrement, surtout en cette saison.
Réponse de
PhA
le 11/11/2011 à 19h36
- Dommage que La Sensibilité des chataîgnes soit passé à côté du Goncourt...
- Eh oui, le jury a dû être rebuté à cause de l'âge de l'écrivain.
- Pourquoi ?
- Onze ans (une sorte de Minou Drouet au masculin), c'est un peu juste !
- Non, je crois qu'ils ont été perturbés par l'histoire racontée...
- C'est quoi ?
- Un type qui balance des marrons à tour de bras à tous ses interlocuteurs, et ceux-ci finissent par se révolter contre l'auteur...
- Une allégorie ?
- Non, un alligator qui, à la fin, dévore l'écrivain (le narrateur) sur une plage du Sénégal où il est parti chercher l'inspiration.
- C'est triste.
- Oui, surtout pour Jean-Raymond de L'Escarpolette, le jeune candidat : il paraît que son papa, qui est ambassadeur, n'est pas content.
- Bof, il n'a qu'à le priver de dessert et lui supprimer les macarons Ladurie (voir le dernier article de Paris Match) !
- Eh oui, le jury a dû être rebuté à cause de l'âge de l'écrivain.
- Pourquoi ?
- Onze ans (une sorte de Minou Drouet au masculin), c'est un peu juste !
- Non, je crois qu'ils ont été perturbés par l'histoire racontée...
- C'est quoi ?
- Un type qui balance des marrons à tour de bras à tous ses interlocuteurs, et ceux-ci finissent par se révolter contre l'auteur...
- Une allégorie ?
- Non, un alligator qui, à la fin, dévore l'écrivain (le narrateur) sur une plage du Sénégal où il est parti chercher l'inspiration.
- C'est triste.
- Oui, surtout pour Jean-Raymond de L'Escarpolette, le jeune candidat : il paraît que son papa, qui est ambassadeur, n'est pas content.
- Bof, il n'a qu'à le priver de dessert et lui supprimer les macarons Ladurie (voir le dernier article de Paris Match) !
Commentaire n°3
posté par
Dominique Hasselmann
le 11/11/2011 à 19h46
C'est peut-être parce qu'on confond parfois les châtaignes et les
marrons, c'est un domaine où la confusion est bien organisée.
Réponse de
PhA
le 11/11/2011 à 23h06
Une de vos poules a des dents. Bravo. C'est rare.
Des oeufs d'or ? Où donc ?
Réponse de
PhA
le 11/11/2011 à 23h07
lundi 7 novembre 2011
allez les verts arbrisseaux
Et
c’est le but bravo et maintenant on range le ballon dans le sac à
ballon la boîte à ballon le
placard à ballon puis on brûle la maison du ballon au moins le
dégonfle-t-on le perce on le met en pièces parce qu’à la fin on en a
marre de ces trajectoires et de ces tirs courts ou longs j’ai
des graines pour relever la forêt amazonienne dans le chaudron de
Saint-Etienne allez les verts arbrisseaux germez sortez de terre en
chandelles transpercer la défense adverse par les ailes à moi
à moi je renverse le jeu j’erre dans la lande de Gerland à petits
pas j’ensemence le parc des princes d’essences exubérantes lianes minces
feuilles géantes puis voici l’animal j’introduis
l’ocelot le puma le coati la mygale les bêtes rampantes qui passent
entre les jambes grand pont de l’anaconda et quel crampon le gardien
dans sa cage n’en mène pas large la forêt envahit
quatre-vingts terrains par seconde de par le monde à ce qu’on dit et
maintenant les enfants j’aimerais revoir l’ours blanc sur la piste
noire.
Eric Chevillard, Iguanes et moines, Fata Morgana 2011, p. 38.
Commentaires
"...j’ai des graines pour relever la forêt amazonienne dans le chaudron de Saint-Etienne." ... comme un gadget de Pif
gadget ?
Commentaire n°1
posté par
Gilbert Pinna
le 07/11/2011 à 19h51
Mince, un numéro de Pif que j'ai raté.
Réponse de
PhA
le 09/11/2011 à 15h41
mardi 1 novembre 2011
entre chagrin et néant
Tandis que je lis Entre chagrin et néant, ce constat terrible de Marie Cosnay
sur la
violence qu’une justice transformée en mécanique dont les
différentes parties en dépit de leur humanité ne sont plus que des
rouages fait subir aux "sans papiers",
…
Un Angolais, résidant depuis très longtemps au Portugal, sans visa
Schengen, il faisait un aller retour pour un
enterrement. Alors qu’il rentrait, il a été arrêté. Il ne sera pas
au travail lundi. Il n’a pas pu prévenir sa femme. Il a une petite fille
de quelques mois. Il n’imaginait pas que, régulier au
Portugal, il ne pouvait pas faire un aller retour en France. Il
montre sa carte de sécurité sociale, un récépissé des impôts. Première
prolongation…
voici qu’elle tient, depuis quelques semaines, un site complétés par des articles à lire ici.
(Et sur ces Hublots, on sait qu’il faut lire aussi l’œuvre
romanesque de Marie Cosnay.)
Entre chagrin et néant, publié initialement chez Laurence Teper en 2009, est maintenant disponible aux
éditions Cadex, sur le site desquelles vous trouverez plus de détails.
Commentaires
Je l'ai lu chez Laurence Teper, à sa sortie. Souvenir fort de lecture.
Commentaire n°1
posté par
Pascale
le 01/11/2011 à 18h41
Une manière de laisser les choses parler par elles-mêmes. Terrible.
Réponse de
PhA
le 02/11/2011 à 17h46
merci Philippe
aujourd'hui - ces jours ci - ici à Bayonne comme ailleurs on ne sait plus comment faire - tant de familles déboutées de l'asile, dehors, sous des tentes, aucune solution, sauf particulières, intenables longtemps...
Albanie, Russie, Arménie, Géorgie...
Découragement...
Il y aurait tant à dire, à montrer...
On peut faire ? On peut dire ?
Oui on le peut. Mais au lieu de m'y mettre, je le sens, il monte, l'état comateux...
Je t'embrasse
aujourd'hui - ces jours ci - ici à Bayonne comme ailleurs on ne sait plus comment faire - tant de familles déboutées de l'asile, dehors, sous des tentes, aucune solution, sauf particulières, intenables longtemps...
Albanie, Russie, Arménie, Géorgie...
Découragement...
Il y aurait tant à dire, à montrer...
On peut faire ? On peut dire ?
Oui on le peut. Mais au lieu de m'y mettre, je le sens, il monte, l'état comateux...
Je t'embrasse
Commentaire n°2
posté par
marie cosnay
le 04/11/2011 à 12h14
Il faudrait que beaucoup de gens lisent ce livre.
(Bon, on a peut-être le droit d'espérer que d'ici quelques mois les choses s'arrangeront un peu de ce côté-là, sinon ailleurs.)
(Bon, on a peut-être le droit d'espérer que d'ici quelques mois les choses s'arrangeront un peu de ce côté-là, sinon ailleurs.)
Réponse de
PhA
le 04/11/2011 à 16h09
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(Une collection poche chez Quidam? !! Formidable, les affaires vont bien!)
(Très jolis, qui plus est, ces petits livres.)
...